L'Ecole de Gardes à Cheval de Soissons-Cuffies (Aisne) forme en sept mois à l'utilisation du cheval dans la police, l'environnement et la surveillance. A raison d'une photo par jour et de quelques mots, ce blog retrace ma vie avec la promotion 18 (09/2010-03/2011) à l'occasion de la réalisation d'un ouvrage sur cette formation.
Patrouille rurale

mardi 22 mars 2011
lundi 21 mars 2011
Passionnément animée
Ce billet était initialement parti pour s’intituler "Amertume", mais j’ai pensé que les prochains jours risquaient d’être aussi amers et j’ai donc pris le soleil radieux de l’après-midi pour effacer la déception et la mélancolie qui étaient d’abord apparues (je ne manquerai pas d’en reparler …).
Clap de fin sur les séances de sport, avec une dernière séance aussi studieuse que le ciel était nuageux … :-) … mais passionnément animée de bonne humeur pour certains.





Bon, certes, c’est un peu toujours la même élève (déjà celle qui faisait la naïade en plongeant il y a quelques semaines), mais quand même, sur une main …
Clap de fin sur les séances de sport, avec une dernière séance aussi studieuse que le ciel était nuageux … :-) … mais passionnément animée de bonne humeur pour certains.
Bon, certes, c’est un peu toujours la même élève (déjà celle qui faisait la naïade en plongeant il y a quelques semaines), mais quand même, sur une main …
dimanche 20 mars 2011
Le goût de la fin
Dernière semaine de cours à partir de demain. Et dernières patrouilles demain lundi en matinée pour les élèves. Ensuite, les patrouilles ce sera durant les stages ou lors des premiers emplois.

samedi 19 mars 2011
Garder le sourire
Au 195ème jour de la formation et à 5 jours de la fin, c’est la tristesse qui prévaut pour beaucoup d’élèves. Tristesse pour tous ceux qui ont échoué au concours de policier municipal ou au concours de sous-officier en gendarmerie, tristesse d’une séparation bientôt effective après de multiples moments de partage. Même l’école est vide puisque la plupart des élèves sont rentrés chez eux ou se retrouvent pour partager quelques derniers moments.
Pour beaucoup, cela commence aussi à être l’heure des bilans. Tous n’ont pas la même vision de leur passage à l’école et n’en repartiront pas avec les mêmes acquis.
Avant de commencer moi aussi à tirer les premiers bilans, je préfère pour l’instant garder le positif : du partage, des sourires, de la bonne humeur. Comme à l’issue de la séance de sport de mardi dernier.
Pour beaucoup, cela commence aussi à être l’heure des bilans. Tous n’ont pas la même vision de leur passage à l’école et n’en repartiront pas avec les mêmes acquis.
Avant de commencer moi aussi à tirer les premiers bilans, je préfère pour l’instant garder le positif : du partage, des sourires, de la bonne humeur. Comme à l’issue de la séance de sport de mardi dernier.
vendredi 18 mars 2011
Gueule de bois
Hier matin, je me suis levé avec la gueule de bois. Ou ce que j’imagine être la gueule de bois puisque jamais au cours de ma vie je n’ai bu de manière à me retrouver dans cet état.
Mauvaise nuit, mauvais réveil, gorge nouée, difficulté à comprendre le pourquoi du comment, … mes sensations sont brouillées après l’annonce des résultats des admissibles au concours PM.
Certes les élèves ont été spécifiquement formés à rédiger des rapports délictuels et pour la première fois depuis huit ans, c’est un rapport contraventionnel qui a été proposé. Mais dans ce cas, pourquoi les élèves des promotions 14, 15 et 16, ASVP sur le terrain depuis deux ans et habitués des situations contraventionnelles, n’ont-ils pas mieux réussi ?
Certes, le français est une épreuve éliminatoire pour beaucoup d’élèves. Mais en quoi les élèves de la p18 seraient-ils plus mauvais, et que les promotions 14 ou 16, et que la moyenne nationale ?
Le 13 janvier, après que je me sois énervé auprès des élèves auxquels je reprochais un manque d’engagement en cours de préparation au concours, une élève m’avait écrit : « Mais Thierry, tu ne peux rien dire tant que l’on n’a pas les résultats du concours ! ».
Voilà, maintenant, les résultats, on les a ! Mon coup de gueule était-il alors fondé ?
Que le rapport ait été contraventionnel là où les élèves attendaient du délictuel, certes, … mais le système de notation et la formation suivie par les élèves font que potentiellement les élèves auraient dû être dans les clous. Avec 8 points attribués pour les éléments du sujet et la structuration du rapport, les 30 candidats de l’école auraient dû en prendre 7 ou 8. Neuf points pour l’exposé des diligences et les mesures prises. Les élèves auraient dû avoir un minimum de 4 à 6 sur 9 pour ceux qui avaient traité le rapport de manière délictuelle. Et enfin trois points étaient sur les références du droit et les articles de loi. Un volet où au vu de la formation, les élèves pouvaient s’attendre à glaner un minimum absolu (s'ils avaient retenu les leçons) de 1,5 à 2,5 points. Soit, un total compris entre 12,5 et 16,5/20. Largement de quoi être dans les candidats déclarés admissibles … quand on avait traité le rapport de façon délictuelle !
Alors les élèves n’auraient-ils pas assez travaillé ? Mon coup de gueule du début janvier est-il vraiment légitime ?
L’épreuve de français a t’elle été le facteur éliminatoire ?
Les correcteurs n’auraient-ils pas tous suivi la grille de notation édictée par le jury, voire certains auraient-ils délibérément écarté les rapports traités de façon délictuelle et non contractuelle ? Quoique cette position me gêne dans le cadre d’un concours de la fonction publique, c’est pourtant un son que j’entends de la part de plusieurs fonctionnaires de police.
Il va falloir attendre que les élèves recalés reçoivent leur relevé de notes pour tenter de mieux comprendre et pouvoir répondre à ces trois questions.
Le directeur de l’école l’a dit aux élèves jeudi matin : l’échec de cette promotion, c’est le sien. Trente six heures après le verdict, je suis toujours aussi sonné, c’est le mien aussi.
Mauvaise nuit, mauvais réveil, gorge nouée, difficulté à comprendre le pourquoi du comment, … mes sensations sont brouillées après l’annonce des résultats des admissibles au concours PM.
Certes les élèves ont été spécifiquement formés à rédiger des rapports délictuels et pour la première fois depuis huit ans, c’est un rapport contraventionnel qui a été proposé. Mais dans ce cas, pourquoi les élèves des promotions 14, 15 et 16, ASVP sur le terrain depuis deux ans et habitués des situations contraventionnelles, n’ont-ils pas mieux réussi ?
Certes, le français est une épreuve éliminatoire pour beaucoup d’élèves. Mais en quoi les élèves de la p18 seraient-ils plus mauvais, et que les promotions 14 ou 16, et que la moyenne nationale ?
Le 13 janvier, après que je me sois énervé auprès des élèves auxquels je reprochais un manque d’engagement en cours de préparation au concours, une élève m’avait écrit : « Mais Thierry, tu ne peux rien dire tant que l’on n’a pas les résultats du concours ! ».
Voilà, maintenant, les résultats, on les a ! Mon coup de gueule était-il alors fondé ?
Que le rapport ait été contraventionnel là où les élèves attendaient du délictuel, certes, … mais le système de notation et la formation suivie par les élèves font que potentiellement les élèves auraient dû être dans les clous. Avec 8 points attribués pour les éléments du sujet et la structuration du rapport, les 30 candidats de l’école auraient dû en prendre 7 ou 8. Neuf points pour l’exposé des diligences et les mesures prises. Les élèves auraient dû avoir un minimum de 4 à 6 sur 9 pour ceux qui avaient traité le rapport de manière délictuelle. Et enfin trois points étaient sur les références du droit et les articles de loi. Un volet où au vu de la formation, les élèves pouvaient s’attendre à glaner un minimum absolu (s'ils avaient retenu les leçons) de 1,5 à 2,5 points. Soit, un total compris entre 12,5 et 16,5/20. Largement de quoi être dans les candidats déclarés admissibles … quand on avait traité le rapport de façon délictuelle !
Alors les élèves n’auraient-ils pas assez travaillé ? Mon coup de gueule du début janvier est-il vraiment légitime ?
L’épreuve de français a t’elle été le facteur éliminatoire ?
Les correcteurs n’auraient-ils pas tous suivi la grille de notation édictée par le jury, voire certains auraient-ils délibérément écarté les rapports traités de façon délictuelle et non contractuelle ? Quoique cette position me gêne dans le cadre d’un concours de la fonction publique, c’est pourtant un son que j’entends de la part de plusieurs fonctionnaires de police.
Il va falloir attendre que les élèves recalés reçoivent leur relevé de notes pour tenter de mieux comprendre et pouvoir répondre à ces trois questions.
Le directeur de l’école l’a dit aux élèves jeudi matin : l’échec de cette promotion, c’est le sien. Trente six heures après le verdict, je suis toujours aussi sonné, c’est le mien aussi.
jeudi 17 mars 2011
Abbaye du jour
Venir à Soissons et ne pas garder une trace photographique de l’abbaye Saint-Jean des Vignes, "gloire" du tourisme local, c’était impossible. Et pourtant, si je n’avais pas été patrouiller cet après-midi avec ce groupe d’élèves, cette photo n’aurait jamais existé.
Le petit dieu malin a envoyé la bonne situation au bon endroit au bon moment, d’autant que cette photo résume bien la formation : 1. L’école est à Soissons 2. Les élèves garde portent une tenue bleue spécifique. 3. Avant de patrouiller à cheval, on apprend à patrouiller à pied.

Et enfin un peu d’activité lors d’une patrouille avec un incendie d’appartement. Il était temps après neuf heures infructueuses sur le terrain !
Encore que … il ne s’agissait que d’un exercice d’entraînement des pompiers :-(
Le petit dieu malin a envoyé la bonne situation au bon endroit au bon moment, d’autant que cette photo résume bien la formation : 1. L’école est à Soissons 2. Les élèves garde portent une tenue bleue spécifique. 3. Avant de patrouiller à cheval, on apprend à patrouiller à pied.
Et enfin un peu d’activité lors d’une patrouille avec un incendie d’appartement. Il était temps après neuf heures infructueuses sur le terrain !
Encore que … il ne s’agissait que d’un exercice d’entraînement des pompiers :-(
Patrouille du matin
Pas encore découragé par deux sorties pédestres peu animées, j’ai ce matin accompagné deux élèves en patrouille rurale. A l’image de la ville les jours précédents, la campagne soissonnaise est d’un calme absolu.
Il ne s’est donc rien passé ? Si, un cheval a déferré. :-(

Il ne s’est donc rien passé ? Si, un cheval a déferré. :-(
mercredi 16 mars 2011
Impuissance
J’en ai déjà parlé sur ce blog à plusieurs reprises : les résultats du concours de police municipale s’approchaient à grands pas. Et ce jour du 16 mars était le grand jour.
A force d’avoir voulu tout faire comme les élèves, et même si au dernier moment je n’ai pas participé aux épreuves écrites, ce concours PM était aussi devenu "mon" concours. Je devenais impatient d’en connaître les résultats.
Depuis quarante-huit heures, la tension montait en moi comme elle montait chez les élèves. J’avais d’ailleurs rêvé il y a deux jours que 16 élèves étaient déclarés admissibles. Quoique ce nombre me semble fort élevé, quasi impossible, j’imaginais un résultat à la hauteur de mes espérances, fussent-elles illusoires.
Puisque les résultats devaient être affichés sur le web en soirée, je fis comme beaucoup d’élèves : j’étais devant mon écran dès 17h00 et j’avais enregistré la page web dans mon GSM en cas de panne de mon ordinateur (!).
Rien de publié à 17h00 ? Je revenais à 17h10. Toujours rien à 17h10 ? Je suis revenu à 17h20. Et ainsi de suite jusqu’à 17h40 où 5 noms furent affichés. Puis 7 à 17h46. Puis 9 une minute plus tard. Neuf noms de candidats ayant autorisé l’affichage de leur nom. Une annotation que je ne comprenais pas car dans tous les autres résultats édités, ce distinguo n’existait pas. Et toujours pas un seul nom d’élève de la p18. Angoisse quand tu étreins !
Quand la liste eut atteint le nombre de 53 noms publiés sur un total de 134 admissibles, le nom d’une première élève apparut. La tension grandissait car l’on était déjà arrivé à la lettre H. Je tentais de me réconforter en me disant que les élèves des lettres A à G devaient avoir oublié de cocher la possibilité d’éditer leur nom sur le site de l’organisateur ...
A 67 noms publiés, une seconde élève apparut. Mais on était déjà à la lettre L !
Le jeu, si tant est que le vocable soit approprié quand un avenir se dessine sur un résultat de concours, dura ainsi de longues minutes. Il fallut rafraîchir la page toutes les minutes jusqu’à 18h12 pour que 97 noms soient affichés sur les 288 personnes déclarées admissibles. Mais dans ces 97 noms, il n’y avait que deux élèves de la p18. Petit vent de panique tant chez moi que chez les élèves : tous les autres élèves reçus auraient-ils interdit la publication de leurs noms ?
Tandis que tout le monde se perdait soit en désespoir (« c’est bon, je ne l’ai pas »), soit en incompréhension (comme moi), la page web afficha un splendide « Résultats en attente de publication » à 18h14 !!! Mais de qui se moque t’on ?!
La tension monte, le palpitant s’accélère un peu, les textos se multiplient avec les élèves, le téléphone sonne. Entre angoisse, incompréhension, abattement et panique, difficile de tracer une route empreinte de sérénité !

Il fallut alors prendre son mal en patience de (trop) longues minutes pour qu’enfin, une dizaine de minutes plus tard apparaisse une liste dénommée : « Nombre de candidats admissibles ayant autorisé l’affichage de leur nom : 288 sur 288 admissibles ».
Alors, le doigt fébrile sur le curseur de la souris, je parcours la liste d’abord à la recherche du nom que je souhaite voir inscrit, puis des noms que j’attends. Et là, le blanc. Hormis les deux noms déjà lus un quart d’heure plus tôt, rien ! Je reprends donc la liste alphabétique des 288 noms. Et là, le blanc devint noir. Alors, plus calmement, me disant que la tension et la nervosité m’empêchent de voir correctement, je relis une seconde fois. Puis une troisième. Et même une quatrième ! Et là, le noir devint néant.
Des 288 noms affichés, seuls cinq étaient ceux d’élèves de l’école !!! Deux de la p14, un de la p15 et deux de la p18. Certes, j’avais imaginé 20 lauréats en novembre, certes j’avais rêvé 16, certes la professeure qui avait formé les élèves avait entrevu 10, mais deux ?! … Deux !? Non, ça n’est pas possible !
Pourtant, aussi cruel que cela puisse être, cela était bien le cas : deux noms et rien que deux tout petits noms étaient affichés.
Pourquoi ? Comment ? … Je n’avais pas les réponses. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je pris ce résultat comme si moi-même j’avais passé le concours, comme si moi-même je l’avais raté. J’avais la gorge nouée, la voix éteinte. Et même un début de larmes. Il faudra à l’avenir que j’évite de me plonger autant dans mon sujet !!!
En échangeant avec une élève dont je n’avais même pas imaginé un seul instant qu’elle ne réussisse pas, et à laquelle je faisais part de mon désarroi, elle me répondit que « Oui, sauf que toi, ta vie est faite ». Et là, un grand sentiment d’impuissance m’a traversé !
Pourquoi "impuissance" ? Parce que si c’est exact que ma vie est faite, mon "travail" lui n’est pas fait. J’aurai voulu aider cette élève comme plusieurs autres qui ne sont pas dans les 288 admissibles. Mais je ne sais pas.
Je suis venu dans cette école pour raconter cette formation, ce faisant je l’ai vécue. Par mimétisme, par immersion, la réussite de cette élève comme la réussite de ses camarades, c’est ma réussite. Quand j’ai voulu quitter cette promo, cette même élève m’avait dit : « Tu as commencé avec nous, tu finis avec nous ! ». Une autre élève m’avait écrit : « Tu fais partie de notre promo et sans toi la P18 n'existe plus ! ». J’ai vécu 27 semaines avec ces élèves. Leur échec, c’est aussi le mien. Je n’ai pas pensé un seul instant raconter quelque chose qui se termine en forme d’échec. Un élève m’a dit au téléphone au cours de la soirée : « Je suis hyper vexé ! ». Moi aussi. Même si je ne me suis pas assis à la même table une après-midi de fin janvier à Lognes ou à Rungis !
Et comme eux je vois un avenir serein, une vie à faire, pour un moment disparaître au loin.
A force d’avoir voulu tout faire comme les élèves, et même si au dernier moment je n’ai pas participé aux épreuves écrites, ce concours PM était aussi devenu "mon" concours. Je devenais impatient d’en connaître les résultats.
Depuis quarante-huit heures, la tension montait en moi comme elle montait chez les élèves. J’avais d’ailleurs rêvé il y a deux jours que 16 élèves étaient déclarés admissibles. Quoique ce nombre me semble fort élevé, quasi impossible, j’imaginais un résultat à la hauteur de mes espérances, fussent-elles illusoires.
Puisque les résultats devaient être affichés sur le web en soirée, je fis comme beaucoup d’élèves : j’étais devant mon écran dès 17h00 et j’avais enregistré la page web dans mon GSM en cas de panne de mon ordinateur (!).
Rien de publié à 17h00 ? Je revenais à 17h10. Toujours rien à 17h10 ? Je suis revenu à 17h20. Et ainsi de suite jusqu’à 17h40 où 5 noms furent affichés. Puis 7 à 17h46. Puis 9 une minute plus tard. Neuf noms de candidats ayant autorisé l’affichage de leur nom. Une annotation que je ne comprenais pas car dans tous les autres résultats édités, ce distinguo n’existait pas. Et toujours pas un seul nom d’élève de la p18. Angoisse quand tu étreins !
Quand la liste eut atteint le nombre de 53 noms publiés sur un total de 134 admissibles, le nom d’une première élève apparut. La tension grandissait car l’on était déjà arrivé à la lettre H. Je tentais de me réconforter en me disant que les élèves des lettres A à G devaient avoir oublié de cocher la possibilité d’éditer leur nom sur le site de l’organisateur ...
A 67 noms publiés, une seconde élève apparut. Mais on était déjà à la lettre L !
Le jeu, si tant est que le vocable soit approprié quand un avenir se dessine sur un résultat de concours, dura ainsi de longues minutes. Il fallut rafraîchir la page toutes les minutes jusqu’à 18h12 pour que 97 noms soient affichés sur les 288 personnes déclarées admissibles. Mais dans ces 97 noms, il n’y avait que deux élèves de la p18. Petit vent de panique tant chez moi que chez les élèves : tous les autres élèves reçus auraient-ils interdit la publication de leurs noms ?
Tandis que tout le monde se perdait soit en désespoir (« c’est bon, je ne l’ai pas »), soit en incompréhension (comme moi), la page web afficha un splendide « Résultats en attente de publication » à 18h14 !!! Mais de qui se moque t’on ?!
La tension monte, le palpitant s’accélère un peu, les textos se multiplient avec les élèves, le téléphone sonne. Entre angoisse, incompréhension, abattement et panique, difficile de tracer une route empreinte de sérénité !
Il fallut alors prendre son mal en patience de (trop) longues minutes pour qu’enfin, une dizaine de minutes plus tard apparaisse une liste dénommée : « Nombre de candidats admissibles ayant autorisé l’affichage de leur nom : 288 sur 288 admissibles ».
Alors, le doigt fébrile sur le curseur de la souris, je parcours la liste d’abord à la recherche du nom que je souhaite voir inscrit, puis des noms que j’attends. Et là, le blanc. Hormis les deux noms déjà lus un quart d’heure plus tôt, rien ! Je reprends donc la liste alphabétique des 288 noms. Et là, le blanc devint noir. Alors, plus calmement, me disant que la tension et la nervosité m’empêchent de voir correctement, je relis une seconde fois. Puis une troisième. Et même une quatrième ! Et là, le noir devint néant.
Des 288 noms affichés, seuls cinq étaient ceux d’élèves de l’école !!! Deux de la p14, un de la p15 et deux de la p18. Certes, j’avais imaginé 20 lauréats en novembre, certes j’avais rêvé 16, certes la professeure qui avait formé les élèves avait entrevu 10, mais deux ?! … Deux !? Non, ça n’est pas possible !
Pourtant, aussi cruel que cela puisse être, cela était bien le cas : deux noms et rien que deux tout petits noms étaient affichés.
Pourquoi ? Comment ? … Je n’avais pas les réponses. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je pris ce résultat comme si moi-même j’avais passé le concours, comme si moi-même je l’avais raté. J’avais la gorge nouée, la voix éteinte. Et même un début de larmes. Il faudra à l’avenir que j’évite de me plonger autant dans mon sujet !!!
En échangeant avec une élève dont je n’avais même pas imaginé un seul instant qu’elle ne réussisse pas, et à laquelle je faisais part de mon désarroi, elle me répondit que « Oui, sauf que toi, ta vie est faite ». Et là, un grand sentiment d’impuissance m’a traversé !
Pourquoi "impuissance" ? Parce que si c’est exact que ma vie est faite, mon "travail" lui n’est pas fait. J’aurai voulu aider cette élève comme plusieurs autres qui ne sont pas dans les 288 admissibles. Mais je ne sais pas.
Je suis venu dans cette école pour raconter cette formation, ce faisant je l’ai vécue. Par mimétisme, par immersion, la réussite de cette élève comme la réussite de ses camarades, c’est ma réussite. Quand j’ai voulu quitter cette promo, cette même élève m’avait dit : « Tu as commencé avec nous, tu finis avec nous ! ». Une autre élève m’avait écrit : « Tu fais partie de notre promo et sans toi la P18 n'existe plus ! ». J’ai vécu 27 semaines avec ces élèves. Leur échec, c’est aussi le mien. Je n’ai pas pensé un seul instant raconter quelque chose qui se termine en forme d’échec. Un élève m’a dit au téléphone au cours de la soirée : « Je suis hyper vexé ! ». Moi aussi. Même si je ne me suis pas assis à la même table une après-midi de fin janvier à Lognes ou à Rungis !
Et comme eux je vois un avenir serein, une vie à faire, pour un moment disparaître au loin.
Toujours aussi long !
Cet après-midi, j’ai accompagné deux élèves en patrouille pédestre en ville, dans un secteur qui aurait pu être animé : la plus grande zone commerciale de la ville. Nous sommes mercredi, jour de repos en primaire et pour les collégiens, et les mamans sont de sortie. Mais … ce fut aussi calme que la veille au matin. Rien de rien de rien ! Si ce ne sont quelques automobilistes, voire tous, qui ralentissaient quand les élèves garde approchaient du trottoir.
Quatre élèves de la p18 avaient été désignés pour épauler les élèves de la p19 dans leur découverte des patrouilles pédestres, même si au final, ce n’était pas tant que ça une découverte puisque les élèves de la p19 en sont déjà à plus de cinq patrouilles pédestres.
L'occasion cependant pour rappeler aux nouveaux que dans ce métier, en général il ne se passe rien. Mais que la vigilance ne doit jamais décroître. Un peu comme en photo en quelque sorte où le petit dieu malin qui permet la photo différente n'est pas toujours de sortie !
Pour terminer sur une note positive, je retiens le soleil. C’est la première semaine où les élèves peuvent patrouiller en polo.

Si, si, c’est bien un parking de zone commerciale. Mais comme en général, dès le 16 du mois les gens normaux n’ont plus de sous, ils ne vont plus dans les magasins, donc les parkings sont … vides. Comme le rapport d’activité de patrouille que vont rendre ces deux élèves.
Quatre élèves de la p18 avaient été désignés pour épauler les élèves de la p19 dans leur découverte des patrouilles pédestres, même si au final, ce n’était pas tant que ça une découverte puisque les élèves de la p19 en sont déjà à plus de cinq patrouilles pédestres.
L'occasion cependant pour rappeler aux nouveaux que dans ce métier, en général il ne se passe rien. Mais que la vigilance ne doit jamais décroître. Un peu comme en photo en quelque sorte où le petit dieu malin qui permet la photo différente n'est pas toujours de sortie !
Pour terminer sur une note positive, je retiens le soleil. C’est la première semaine où les élèves peuvent patrouiller en polo.
Si, si, c’est bien un parking de zone commerciale. Mais comme en général, dès le 16 du mois les gens normaux n’ont plus de sous, ils ne vont plus dans les magasins, donc les parkings sont … vides. Comme le rapport d’activité de patrouille que vont rendre ces deux élèves.
mardi 15 mars 2011
Long, mais long !
Ce matin, j’ai souhaité suivre un groupe d’élèves en patrouille pédestre en ville, de préférence dans un quartier animé afin de pouvoir réaliser quelques prises de vue vidéo pour le clip "souvenir" que je souhaite réaliser pour la p18.
J’avais le choix entre suivre des élèves en centre-ville commercial ou dans un quartier uniquement composé d’habitat social sous forme d’immeubles. J’ai choisi ce dernier en pensant qu’il y aurait quelque chose à voir, un peu d’animation et surtout, peut-être par déformation médiatique, avec quelque animation de nature à permettre aux élèves de rédiger un rapport dense.
Eh bien, je suis resté sur mes attentes ! J’ai marché, j’ai marché et j’en encore marché. Au lent pas des patrouilles pédestres, celui où quand on est fatigué, … on s’endort presque. J’ai marché et ce fut tout. Que ce soit les élèves ou moi-même, nous n’avons rien vu. Hormis une voiture sans vignette d’assurance, un banc public cassé, une maison à l’abandon, deux globes de lampadaires vandalisés et jetés dans la cour de la chaufferie de quartier, et quelques papiers gras ou une flasque de rhum jetée dans un parc public, rien ! Bien maigre comme rapport après deux heures et trente minutes de marche … à pas lent.
Ma conclusion est simple : patrouiller à pied, il faut vraiment avoir envie !
Heureusement, j’avais mes appareils photo pour m’éviter de trop m’endormir.
Et pour suivre les images équestres d’hier, j’ai traqué les fleurs :-)


J’avais le choix entre suivre des élèves en centre-ville commercial ou dans un quartier uniquement composé d’habitat social sous forme d’immeubles. J’ai choisi ce dernier en pensant qu’il y aurait quelque chose à voir, un peu d’animation et surtout, peut-être par déformation médiatique, avec quelque animation de nature à permettre aux élèves de rédiger un rapport dense.
Eh bien, je suis resté sur mes attentes ! J’ai marché, j’ai marché et j’en encore marché. Au lent pas des patrouilles pédestres, celui où quand on est fatigué, … on s’endort presque. J’ai marché et ce fut tout. Que ce soit les élèves ou moi-même, nous n’avons rien vu. Hormis une voiture sans vignette d’assurance, un banc public cassé, une maison à l’abandon, deux globes de lampadaires vandalisés et jetés dans la cour de la chaufferie de quartier, et quelques papiers gras ou une flasque de rhum jetée dans un parc public, rien ! Bien maigre comme rapport après deux heures et trente minutes de marche … à pas lent.
Ma conclusion est simple : patrouiller à pied, il faut vraiment avoir envie !
Heureusement, j’avais mes appareils photo pour m’éviter de trop m’endormir.
Et pour suivre les images équestres d’hier, j’ai traqué les fleurs :-)
Premières couleurs printanières
A sept jours du printemps calendaire, les premières couleurs florales ont commencé à apparaître. Heureusement par contre qu’il y a ces couleurs pour animer mon quotidien, parce que les patrouilles rurales dans les villages du Soissonnais sont d’une platitude extrême !
Il ne s’y passe jamais rien. Et hormis ces quelques fleurs, nous n’avons croisé que trois personnes en 2h30 de patrouille :-(


Quant le hasard conjugue la couleur de la camionnette avec celle du forsythia :-)
Il ne s’y passe jamais rien. Et hormis ces quelques fleurs, nous n’avons croisé que trois personnes en 2h30 de patrouille :-(
Quant le hasard conjugue la couleur de la camionnette avec celle du forsythia :-)
lundi 14 mars 2011
Bonne humeur
Je suis de bonne, bonne, bonne
Bonne humeur cet après-midi
Y’a des après-midi comme ça !
Un rayon de soleil, un peu de spontanéité (d’une élève qui a voulu me gâcher ma prise de vue !), quelques fleurs annonciatrices du printemps, et voilà le résultat.
Merci au petit dieu malin qui a fait jaillir cette spontanéité ! ;-)
Bonne humeur cet après-midi
Y’a des après-midi comme ça !
Un rayon de soleil, un peu de spontanéité (d’une élève qui a voulu me gâcher ma prise de vue !), quelques fleurs annonciatrices du printemps, et voilà le résultat.
Merci au petit dieu malin qui a fait jaillir cette spontanéité ! ;-)
Passionnément… évidemment !
J-2 pour les résultats du concours. La tension monte. C’est que pour certains élèves l’obtention de ce précieux sésame est plus que nécessaire pour garantir un début immédiat dans la profession de policier municipal.
A l’occasion de la détente à la fin de la séance de sport, un élève a pris une pâquerette pour jouer à « Je t’aime, un peu, beaucoup, à la folie, passionnément, pas du tout » pour le faire version « Je l’ai … peut-être, certainement, évidemment, pas du tout »
Le dernier pétale décroché était sur "passionnément", euh … "évidemment". Espérons donc que les augures de la nature soient écoutés au soir des résultats !
A l’occasion de la détente à la fin de la séance de sport, un élève a pris une pâquerette pour jouer à « Je t’aime, un peu, beaucoup, à la folie, passionnément, pas du tout » pour le faire version « Je l’ai … peut-être, certainement, évidemment, pas du tout »
Le dernier pétale décroché était sur "passionnément", euh … "évidemment". Espérons donc que les augures de la nature soient écoutés au soir des résultats !
dimanche 13 mars 2011
Photo du soir … du lendemain
Une petite photo sortie des archives de fin février pour annoncer les patrouilles équestres de demain qui pourraient se dérouler sous quelques gouttes de pluie.
Solidarité
A l’aube de la 27ème et pénultième semaine de cours à l’école, j’ai retrouvé une photo prise en février dernier, une photo qui me semble représenter parfaitement une des valeurs essentielles que tente d’inculquer l’école : la notion de solidarité.
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