Patrouille rurale

Patrouille rurale

jeudi 30 septembre 2010

Une semaine en images (1)

Une semaine en images : la première semaine que les élèves ont vécu à l'école du 6 au 12 septembre 2010.

Qui est rentré le premier dans la salle de cours, le 6 septembre à 09h00 précises ? Sûrement que personne ne s'en souvient trois semaines plus tard. Heureusement, il y a la photo !
C'est donc Thibault devant Laura :-)

Et une vingtaine d'autres photos sont à cette page.

mercredi 29 septembre 2010

Rapport noté

Journée de cours aujourd’hui. Au programme notamment, la rédaction d’un rapport suite à un accident de la route. Un exercice noté, le premier exercice de cours qui fait l’objet d’une notation. Ça commence à ne plus rigoler !

Chance pour la p18 : le climat picard les épargne pour l'instant. Il y a deux ans les élèves de la p14 avaient fait le même exercice dans un brouillard fort dense, une température plus basse de 8° et quelques gouttes de pluie.

mardi 28 septembre 2010

Exigeant

Double activité aujourd’hui à l’école, avec à chaque fois de la sueur. Curage de box pour les uns le matin et sport pour les autres, et sport pour les uns et curage pour les autres l’après-midi.

L’épreuve de sport est une étape importante de pas mal de concours de la fonction publique. En police municipale, il faut courir le 100 mètres sur des barèmes de temps assez élevés, "exigeants" est-il précisé dans les annales : 13’3 pour les garçons et 15’2 pour les filles. Si vous ne voyez pas ce que ça donne, essayez en bas de chez vous : vous verrez qu’il faut sacrément y aller pour avoir 10/20. D’ailleurs l'Américain Usain Bolt détient le record du monde en 9’58. Courir en 13’3, c’est simplement 38% moins rapide !!!
Pour ma part, avec un chrono de 19’4, je suis 4’4 en dessous du 0/20. :-(
De fait, pour la majorité des élèves, c’est aussi pour le moment le zéro pointé. Aussi les entraînements de sport et la préparation sont-ils indispensables pour ne pas se louper au printemps 2010.

En gendarmerie ; il faut passer trois fois de suite une poutre de 90 cm en s’aidant des mains mais sans que les pieds ne touchent la poutre. Facile ? Là encore, essayez trois fois de suite et on en reparle !

En garde-champêtre, il faut courir le 600 mètres en 2’31 pour avoir 10/20. Euh, ça n’est pas non plus si facile que ça en a l’air. Même quand on a 19 ans.

Les élèves qui souhaitent donc passer ces concours ont donc du pain sur la planche pour ne pas être éliminés par l’épreuve physique. Cette 18ème promotion devrait s’en tirer plus facilement que les précédentes : l’activité sport est prise très au sérieux. Une des élèves est titulaire d’une licence STAPS. Ça aide pour les échauffements !



Lex... ington (2)

L’école de gardes à cheval possède un magnifique cheval que je ne me lasse pas de photographier, Lex.
La France possède une équipe qui a défendu hier avec brio les couleurs nationales à Lexington au Kentucky à l’occasion des Jeux Equestres Mondiaux 2010. Caroline Denayer (Gwellik du Parc), Sarah Chakil (Sakalia), Virginie Atger (Azim du Florival) et Cécile Miletto Mosti (Easy Fontnoire) ont terminé secondes derrière les Emirats Arabes Unis dans l'épreuve d'endurance. Et zou! L'équipe est vice-championne du monde ! Cocorico !

De Lex à Lexington, il n’y a donc que quelques lettres.
Et pour moi, une photo de ce cheval … à l’occasion de la médaille remportée hier par l'équipe de France en endurance.

lundi 27 septembre 2010

17 - 238 - 2153 - …

Aujourd’hui, j’ai entamé à 07h00 mon 17ème jour de garde. Et aussi ma 238ème heure consacrée à l’école depuis le 6 septembre à 09h00. Autrement dit en trois semaines exactement, j’ai consacré à ce sujet autant de temps que lors des deux premiers mois à l’occasion de mon premier ouvrage ! Dommage que je ne sois d’ailleurs pas payé à l’heure de travail …
En partant ce matin, j’ai aussi vu que j’avais déjà appuyé 2153 fois sur le déclencheur d’un de mes appareils photos depuis le 6 septembre. Même si je jette un tiers des photos pour cause de défaut de cadrage, erreur de mise au point, faute de profondeur de champ, photo en double, sujet flou, clignement d’yeux ou grimace du sujet, mauvaise lumière ou taches de capteur, il en reste encore 1400. Revers de la médaille : sur ce nombre, je n’ai franchement pas perdu mon temps et je suis plus que satisfait du résultat. Si j’avais un doute sur le fait que je puisse rester créatif et performant en reprenant un travail déjà effectué il y a deux ans, je suis rassuré :-)
Quant à mes notes de travail, ce sont 148.800 caractères (espaces compris) répartis sur 50 pages A4. Soit 2382 lignes. Ça ne comprend évidemment pas les notes de cours.

A croire que j’aime les chiffres … Ce matin, je me suis amusé (?) à comparer les chemins parcourus par les élèves lors des travaux aux écuries. Enfin, le chemin parcouru par le chariot à paille. Soit 960 mètres pour les écuries du haut (pour pailler 12 chevaux) et 850 mètres pour les écuries du bas (pour 21 chevaux).
Quant à une ratisse, elle parcourt chaque matin 345 mètres en haut et 980 mètres en bas. En général, devant un chariot ou une ratisse, il y a un élève. Après ça, ne pas dire que s’occuper des chevaux "c’est sport" serait mentir !

dimanche 26 septembre 2010

Encore un dimanche

Encore un dimanche de garde à l’école. Le troisième depuis la rentrée.
Dimanche, c'est le dernier jour de travail pour l’équipe de garde de cette semaine : Agathe, Blandine, Joy, Laura, Maïté et Marlène.
Dimanche, certes mais les travaux habituels du reste de la semaine : nourrir les chevaux, pailler les boxes, panser les chevaux et nettoyer dalles, cours, paillers et chemins.

Une semaine de garde, ce sont 34 heures de travail. En sus des heures de cours. Alors forcément, le dimanche, on est un peu fatigué. Mais comme le lundi arrive et que l’on va bénéficier d’une semaine de repos – c’est-à-dire une semaine limitée aux heures de cours – on a quand même le sourire.

samedi 25 septembre 2010

Lexington

Aujourd’hui débutent à Lexington aux Etats-Unis les Jeux Equestres Mondiaux qui fêtent leur sixième édition débutée à Stockholm en 1990.
Quel rapport avec l’Ecole de Gardes à Cheval ?
Ben, le cheval voyons !
Comment ne pas avoir les yeux fixés sur ce rendez-vous de très haut vol, d’autant que les espoirs français sont entre les (bonnes) mains d’une équipe de France royale depuis deux ans sur le circuit des Coupes des Nations : Kevin Staut (Kraque Boom), Pénélope Leprévost (Mylord Carthago), Marie Etter-Pellegrin (Admirable), Patrice Delaveau (Katchina Mail) et Olivier Guillon (Lord de Theize).
Alors rendez-vous le 10 octobre pour savoir si les Français auront su damer le pion aux champions olympiques en titre et vice-champions du monde à Aix en 2006, qui plus est à domicile, les Américains !

A noter que les prochains JEM se déroulent en Normandie en 2014. Voilà une échéance riche de valeurs et de plaisirs pour les passionnés du cheval !

Et pour illustrer mon billet du soir, une photo que j’apprécie particulièrement : Eugénie sur Lex : du soleil, du plaisir. Un peu de Lex...ington à Cuffies, quoi ! ;-)


Glander dans une guérite

C’est devenu une habitude depuis quelques temps : quand il pleut, et où que ce soit en France, les inondations sont au rendez-vous.
En Picardie, les précipitations de la veille ont été importantes et comme les agriculteurs ont viré les haies pour gagner quelques lignes de betteraves ou de blé, l’eau roule à toute vitesse dans des fossés souvent inexistants. Le plateau de la commune de Cuffies ne déroge pas à la règle, sauf qu’au bout du chemin vicinal qui relie Leury au Mont de Cuffies, il y a … le manège de l’Ecole de Gardes à Cheval !
Et zou ! Une grosse mare d’eau au beau milieu du manège du fait de l’eau qui déboule sur le chemin. Sauf que lundi prochain, c’est cours de DCP (comprendre "dressage du cheval de police") et que ça va se dérouler dans le manège … puisque la carrière a aussi eu droit à sa grosse dose d’eau. :-(
Alors il faut éponger. Dans du sable, ça n’est déjà pas facile. Mais pour lundi avec un soleil qui joue les Arlésiennes, il y a du travail. Un travail qui incombe à l’équipe de garde.
Etre de garde à l’école, ça n’est donc pas franchement glander dans une guérite …



vendredi 24 septembre 2010

Après la pluie, le soleil

Il a plu fortement cette nuit et ce matin sur le Soissonnais. Bon, ça n’est qu’une première pluie pour habituer les élèves au climat local. :-)
Pour l’instant, les élèves ont plutôt eu de la chance puisque hormis quelques gouttes lors d’un cours de topographie en extérieur le mercredi de la rentrée, la pluie n’a pas été présente. Espérons que ça dure !
Enfin, eux espèrent. Moi aussi, parce que la pluie et l'électronique, ça n'a jamais fait bon ménage. Le directeur espère lui l'inverse. Parce que la Picardie sans le froid et les loups, ça n'est pas vraiment la Picardie !

Le vendredi, c’est synonyme de repos : il n’y a plus de cours. Seuls les élèves de garde doivent gérer les travaux habituels propres à un centre équestre. Et ceux qui le souhaitent, fussent-ils de garde, peuvent monter le cheval qui leur a été attribué le temps de la formation. Certains élèves ont donc profité d’un splendide rayon de soleil pour cela !

L'escargot sur le chemin (2)

Le temps passe, le temps passe, les jours défilent ...
Voilà déjà deux semaines que les élèves ont fini la marche de 30 kilomètres. Deux semaines, et ça semble déjà une éternité.

L'escargot a trié une autre série de photos. :-)
C'est à découvrir ici.



Mais où est passé l’enseignement ?

Hier après-midi, c’était cours de soins équins durant l’après-midi, un enseignement dispensé par le directeur de l’école.
Je suis comme les élèves : j’écoute et je prends note. A une différence près : ma connaissance du cheval est limitée puisque je n’ai par le passé (il y a 30 ans) que photographié du CSIO et pratiqué la randonnée équestre en haute altitude (il y a 20 ans). Sur le papier, je suis donc celui qui devrait avoir le moins de connaissances, la majorité des élèves ayant une bonne dizaine d’années de pratique du cheval et souvent une formation dans ce domaine.

A deux reprises, le directeur interrompt son cours. Il s’étonne de ce que les élèves ne suivent pas ou ne comprennent pas.
Pour ce qui est de suivre et prendre note, je ne relève pas de difficulté particulière au cours dispensé, même si je dois prendre en considération que, par mon métier, j’ai une certaine facilité à enregistrer les discours dans leurs moindres détails. J’ai comme les élèves de garde, débuté mes journées à 07h00, j’ai réellement travaillé avec les élèves, je dors peu puisqu’une fois de retour chez moi à 19h00, j’ai mon travail de rédaction et d’écriture qui réduit mes nuits à parfois quatre heures de sommeil. Et si je prends en compte qu’à mon âge, je n’ai pas la fougue et la vivacité d’un jeune élève de 19 ou 20 ans, grosso modo, j’estime être dans le cas de figure physique et intellectuelle des élèves.
Pour ce qui est de comprendre, j’estime avoir un sérieux handicap sur les élèves. N’étant jamais rentré dans le vif du monde équestre, je ne connais même pas l’architecture du pied du cheval ! Quant à la bleime, le petit sésamoïde, le clou de rue, les injections d’acide hyaluronique, l’étonnement du sabot ou un traitement d’anti-phlogistine, cela revient à me parler une langue cyrillique altaïque du groupe turcique (kazakh par exemple). :-(
Pourtant, et à mon très grand étonnement, je ne suis pas du tout le plus « largué » sur ce dernier point ! Pas largué par la langue altaïque, mais le "vif du monde équestre" évidemment ! ;-)

Parmi les 33 élèves de la promotion 18, la variété des enseignements reçus est importante : Bac Pro Equestre, Bac Pro Alimentation du cheval, Lycée agricole option hippologie, BEPA option hippique, Bac Pro Production du cheval, BEPA Activités hippiques, STAV option hippologie, etc. Sans compter les élèves qui affichent 14 ans de pratique du cheval.
Au final, seulement une élève sait soigner la bleime et une autre le clou de rue !
Ah … ?!
Et on apprend quoi dans tous ces enseignements soi-disant « professionnels » (parce que pour moi, Bac Pro, c’est professionnel) ?
Et en club, on se contente de chevaucher ? …

Hier après-midi, je suis sacrément tombé des nues. J’ai eu l’impression d’avoir autour de moi des élèves formés à … rien. Si encore ils venaient tous de la même région et du même établissement d’enseignement. Mais, non ! Même pas ! Les 33 élèves viennent de 12 régions différentes.
Alors, effectivement, le cours de soins équins nécessite une attention soutenue, pas uniquement pour moi, mais pour tous les élèves. Et trois heures de cours, pourtant entrecoupées de deux pauses et de deux apartés du directeur, deviennent donc difficiles. Non seulement pour les élèves, mais aussi pour le professeur qui doit revenir aux fondamentaux. Par exemple comment est formée une articulation, qu’elle est l’architecture du pied du cheval, quand ce n’est pas l’orthographe d’un banal mot du monde équestre.
Mais on apprend quoi aujourd’hui dans les lycées et établissements professionnels de France ?
Non seulement la vie est devenue compliquée (répartition des populations et des richesses, chômage, Terre en asphyxie, …), mais si les jeunes d’un des pays les plus développés de la planète ne sont pas formés, que vont-ils devenir ?

jeudi 23 septembre 2010

Plus ça rentrera

Cours de manoeuvres à pied ...

Plus vous ferez de kilomètres, plus vous aurez mal aux pieds !
Plus vous aurez mal aux pieds, moins vous voudrez marcher !
Moins vous voudrez marcher, plus vous ferez attention !
Plus vous ferez attention, plus ça rentrera !
...
Et plus ça rentrera, moins vous marcherez !


Ce matin, les élèves ont donc dû apprendre à marcher au pas.
Bon, au vu de la photo ci-dessous … y’a encore du travail avant d'atteindre la perfection !





mercredi 22 septembre 2010

Syndrome du brin de paille

A l’école, tout doit être nickel : le comportement, la tenue, les bottes, le cheval, les écuries et … même le sol.
Qui dit écurie, dit paille. Qui dit Picardie, dit vent. Aussi les élèves doivent-ils régulièrement ramasser les brins de paille qui traînent de manière à ce que les allées et les cours ne deviennent pas un immense capharnaüm.

Partageant la vie des élèves, j’ai donc moi aussi ramassé ces petits résidus de culture. Mais à force de voir des élèves ramasser des brins de paille, je suis maintenant sévèrement atteint : voilà déjà plus d’une semaine que je me suis surpris à vouloir me baisser pour ramasser un brin de paille ou d’herbe sur ... le trottoir urbain qui me ramène chez moi !
J'en souris.
Les gens qui me voient doivent penser que j'ai un grain.
Et non ! Juste un brin. De paille. :-)
A moins que je n'ai les deux : le grain et le brin. ;-)



mardi 21 septembre 2010

Concentrée

Mardi 21 septembre. En matinée, ce sont les derniers tests pour l'attribution des chevaux. Six élèves sont dans la carrière. L'une d'entre elles est très concentrée à la réussite de l'exercice demandé par le directeur.

Ce sera ma photo du jour. Et peut-être aussi celle de la semaine.
Ça a parfois du bon de s'allonger devant les chevaux :-)

Trop court !

Journée encore bien remplie que celle du lundi 20 septembre, avec un cours de dressage du cheval de police qui a enthousiasmé les élèves six heures durant, du ramassage de foins tondus durant 90 minutes pour six élèves … en guise de sanction pour des bottes mal entretenues (!), et un ramassage de pierres dans un champ pour le reste de la promotion … déjà moins folichon, mais ça n'a aussi duré que 10 minutes.

Par contre, pour moi, des journées beaucoup trop courtes :-(
Je prends trop de notes, je réalise trop de photos ... et il n'y a pas assez d'heures dans la soirée pour mettre tout cela au propre. Vivement les vacances !







lundi 20 septembre 2010

Je panse, tu panses, il/elle panse

Le directeur l’a clairement expliqué la semaine passée : le travail de pansage est une action essentielle de l’élève garde, tout comme du futur garde équestre en poste.

"Les chevaux de police doivent être nickels ! Ils sont à votre image. C’est votre vitrine !
Le pansage permet de voir s’il n’y a pas de problème sur le cheval (mycose, problème de peau, blessure, …).
S’il faut que je vous fasse venir avant pour que ce soit bien fait, je le ferai !"


Alors les élèves pansent. Avec application.





dimanche 19 septembre 2010

Bufo bufo

Aujourd’hui, j’ai paillé, j’ai trié de la paille, j’ai paillé, j’ai trié de la paille, j’ai paillé, j’ai trié de la paille …
Au moins, je sais maintenant si c’est fatiguant ou non :-)
Ce n'est cependant pas l'activité idéale pour faire des rencontres. :-(
Et pourtant, … !
J’ai eu la visite et l’œil attentif d’un crapaud commun d’Europe, de son nom scientifique Bufo bufo.

Après les chevaux, les hirondelles, le chat, la souris, les escargots, les élèves et le chien, voici maintenant un autre habitant de l’école qui s’est laissé approcher de (très) près pour quelques photos.
Il n’y a pas à dire, quand on est seul avec de la paille, ça tient compagnie ces petites bêtes !



Et pendant dans ce temps-là, les élèves de garde arrangeaient le tas de fumier.

Pomp, pomp, pomp, … Pfff !!!

Inspection lors du garde à vous.
– Vous là ! Sortez du rang ! C’est quoi ces chaussures ?
Dix pompes ! Je cirerai mes Rangers !!!

Pause au milieu de la matinée lors d'un cours. Les élèves sortent de la classe.
– Hep, vous là ! Votre casquette ?
Dix pompes ! On ne sort pas sans sa casquette !!!

Test à cheval jeudi après-midi.
– Mademoiselle, on ne commande pas un cheval à la voix !
Dix pompes ! Je ne claque pas la langue à cheval !!!

Fin du garde à vous pour l’appel matinal à 08h50, le 8 septembre.
– Rompez les rangs ! … Voux et vous, ici ! Vous n’êtes plus au lycée !
Dix pompes ! On ne discute pas dans les rangs !!!

Durant la marche de 30 km du 9 septembre.
– Hé, le groupe, vous allez où comme ça tête baissée ? … C’est là, A GAUCHE !
Dix pompes ! Je regarde ma carte quand je me dirige !!!



Et pour ceux qui veulent pomper de façon dynamique, je propose cette musique du groupe néerlandais Neophyte Records All Stars.

Pompen, stompen, droppen, niet stoppen!
Lopen, slopen, omhoog met die poten
Nederland Hardcore, kijk uit je doppen
Laden en lossen, klaar om te rossen!
Pomp pomp pomp pomp pomp pomp pomp die beat


samedi 18 septembre 2010

Patrimoine

Les 18 et 19 septembre, ce sont les journées du patrimoine. L'occasion de découvrir nos monuments.
Mais qu'est ce qu'un patrimoine ? Est-ce limité aux vieilles pierres ou la notion doit-elle être élargie à la culture, à la pensée, ... aux animaux ?

A l'école, le patrimoine, ce sont aussi les chevaux.
Voici donc à cette page une galerie de quelques équidés de l'école.

Sous l'oeil de Joker ...



Et puisqu'il est question de patrimoine, les toits de l'école hier soir ...

Elle est toute pourrite !

Dans les travaux à effectuer quotidiennement, il y a le paillage des boxes. Une action que les élèves doivent mener chaque matin de manière à ce que les chevaux disposent d'une litière propre pour la journée.
Le temps assez humide ces dernières semaines et le fait que les agriculteurs aient laissé la paille à l'extérieur par manque de place pour protéger les ballots de paille de la pluie font que la paille livrée à l'école est plutôt de piètre qualité. Et le terme « piètre » est faible. Certaines bottes sont dans un tel état (paille "noire") qu'il est impossible de s'en servir pour pailler quoi que ce soit. Je me demande même comment un agriculteur ose vendre de la paille dans un tel état. Même la donner ! On ne donne pas ses ordures quand même !
Quant au prix, il s’envole ! On trouve déjà en Nord-Picardie la tonne de paille à la moitié du prix de ... la tonne d'orge ou de blé tendre. La première sert à pailler un box, la seconde à nourrir les hommes. Cherchez l'erreur ! *
Double carton rouge aux agriculteurs sur ce coup-là !

Quoiqu'il en soit, les élèves doivent donc faire le tri entre bonne paille et mauvaise paille. Un cheval qui viendrait à ingurgiter de la paille avariée est assuré d'être malade.
Un travail de tri que j'ai aussi accompli mercredi matin, jeudi matin et ce matin. Intrigué par les chaleurs, je me suis amusé à relever les températures à l'intérieur de certains ballots dernièrement livrés. Mercredi matin, dans deux bottes différentes, j’ai relevé 34,3°, 35° et 38,3°. Jeudi matin, dans une troisième botte 35°4 et 35°9. Euh … Ça ne frôle pas la fermentation avancée, là ?
Ce qui a fait dire à une élève : « Elle est toute pourrite, cette paille ! ».

Evidemment, ça n’est pas du goût des élèves, du directeur et des chevaux. Il y a pourtant quelqu’un qui trouve que cette chaleur offre un avantage à cette époque de l’année où les températures commencent à s’approcher de 11° le matin ou en soirée : c’est Sally, le chat de l’école. Lequel apprécie ce coussin (très) chauffant !



* Pour les curieux, ce matin, dans l'Aisne, la paille coûte de 60 à 80€ la tonne, 110 à 120€ la tonne de foin (!) et 175€ la tonne d'orge ...

Pom pom ... girls

En un, l'école possède quelques pommiers.
En deux, les chevaux aiment les pommes.
En trois, c'est l'automne.
Résultat : on ramasse les pommes pour les donner aux chevaux.

Trois élèves de garde se sont donc attelées vendredi au tri des pommes déjà ramassées et à la cueillette de celles encore sur les arbres.
Et c'est comme cela que l'on devient pom pom girl à l'école de gardes à cheval !

vendredi 17 septembre 2010

C'est quand on a le pouce à droite

Jeudi. La matinée est occupée par un cours de manoeuvres à pied. Un cours où l'on apprend à arrêter ou ralentir une voiture, mais surtout et d'abord qu'il n'y a pas plus en danger qu'un gendarme ou un policier sur une route !
Un cours où l'on apprend aussi à se mettre au garde à vous et à circuler au pas.
Un cours dont j'ai surtout retenu cette phrase : "La main gauche, c’est quand on a le pouce à droite !" :-)



jeudi 16 septembre 2010

Lééééééééééééééééééégèrement

Mercredi après-midi. Travail en carrière pour l'attribution des chevaux.

"Allez, la reprise !
Les mains, les mains, les mains, les mains ! Trop longues les mains !
Allez, rattrapez les autres !

"Bien. Marchez au trot maintenant !
Trot enlevé. Marchez au trot !
J’ai toujours dit deux intervalles de sécurité. Deux ! Vous savez compter jusqu’à deux, oui ?
Doucement la bouche de Sabhah !

"Détente musculaire du cheval !
Echauffement musculaire du cheval !
On n’en est qu’à une phase d’échauffement. On fait trotter.

"Stallone, le trot enlevé doit ressembler au trot assis !
On lève lééééééééééééééééééégèrement les fesses !!!

Au final, Agathe chevauchera Stallone le temps de sa formation. Tout comme Laura sera sur Quant, Ludivine sur Kobé, Maïté sur Tintin, Marlène sur Power, Pauline sur Charly, Marion sur Joker et Blandine sur Irina. Suite des attributions aujourd'hui.

Ci-dessous, Stallone avec Agathe.



L'escargot sur le chemin (1)

L'escargot est sorti de sa coquille !
Voici donc quelques photos prises lors de la marche de 30 km accomplie le jeudi 9 septembre.
C'est à découvrir à cette page.
Ce n'est qu'un premier album. Les autres sont en réalisation.

mercredi 15 septembre 2010

Merci !

Ce soir à 22h30, les élèves de garde ont terminé leur journée après avoir vérifié l’état des chevaux avant la nuit. Voilà donc dix jours que 33 élèves ont intégré l’école le lundi 6 septembre à 09h00. L’heure d’un premier bilan pour moi.
Dix jours au cours desquels j’ai partagé avec eux 90 heures de cours et de travaux en tout genre. Et de tout ce temps, je ne regrette rien. Absolument rien.

D’abord je remercie les élèves pour leur accueil. Je n’ai qu’un seul regret : celui de ne pas avoir vingt ans et de ne pas être un élève parmi eux. ;-)

Ensuite, cela me conforte dans ma façon de travailler. De ce partage naît une masse d’informations, de ressentis, d’anecdotes et de détails phénoménale. Travailler en immersion totale m’a déjà permis de répondre à des questions restées en suspens depuis des mois. De ces dix jours, je pourrai aussi déjà presque faire un roman :-)

Je savais aussi, qu’étant resté jeune d’esprit, reprendre la voie d’une école allait être une expérience plaisante. La réalité a dépassé l’attente ! J’ai même rajeuni de 34 ans puisque j’ai sauté mercredi lors de la séance de sport une hauteur de 80 cm. En effet, mon dernier saut en hauteur remonte à 1976 ! Et ce sans vraiment m’être échauffé et alors que ma rééducation n’est pas terminée.
J’avoue aussi avoir été ému quand les élèves ont applaudi …
Ces élèves sont donc largement plus efficaces que toutes ces jouvences pharmaceutiques qui pullulent sur le marché !

Enfin, je continue à être créatif et curieux sur le plan de la photographie, me demandant même comment en 2008, j’avais pu ignorer tel cadrage ou omettre tel détail. Je pourrai parodier Jean Gabin : « Il y a 52 coups qui ont sonné à l'horloge du temps. Je suis encore avec mon appareil, je regarde, et je m'interroge ? Maintenant je sais, je sais ... qu’on ne sait jamais ! »
Et savoir que je vais encore découvrir demain, … hmm ! Quel plaisir !
En bref, je suis encore plus motivé qu’il y a dix jours ! Merci les élèves, merci l’école !

Dix jours déjà. Alors quelle photo retenir de ces dix jours ?
Aïe Ouille Aïe ! … ?!
Celle que je vais poster demain est assurément une photo qui me plaît énormément.
Alors peut-être celle-ci, "Dépassement de soi". Une photo prise lors de la marche de 30 km, durant laquelle Emilie et Marion ont choisi de courir pour tenir le chrono. Une photo qui me semble aussi bien résumer ce que l'école attend des élèves : se dépasser pour progresser.

Et les lauréats sont ...

Grand jour à l'école mardi. Les nominations ont plu !
Albane s'est retrouvée promue "responsable du sport", Clémence a décroché la timbale de "responsable de la sellerie" et enfin Blandine et Thibault ont été élus par leurs camarades de promotion "délégués de classe".
Les choses sérieuses commencent !
Quand on est responsable ou délégué à l'école, on est vraiment responsable. Et on est sanctionné pour toute faute, erreur ou manquement commis par un élève dont on a la charge de l'encadrement.
Finalement, ça n'était peut être pas le plus dur moment à passer que de marcher trente kilomètres la semaine passée ...



mardi 14 septembre 2010

Les flics sont-ils devenus incompétents ?

Voilà un titre bien accrocheur !
Il est pourtant signé par un des professeurs de droit de l’école de gardes à cheval, Philippe Vénère, ancien commissaire de police, et auteur de "Les flics sont-ils devenus incompétents?" parus aux Editions Max Milo.
Philippe Vénère était lundi matin l'invité d'Audrey Pulvar à 07h53 sur France Inter.

Un extrait :
"Cela fait presque un citoyen adulte sur quarante qui s'est trouvé en garde à vue l'année dernière. Ça fait énorme ! Je pense que ce type d'excès impose une réforme. (...)
La formation des policiers, je ne pense pas qu'il y ait aujourd'hui un manque de formation, même si on peut toujours être mieux formé. La formation au cours de ces dernières années a considérablement augmenté.
La question de l'humanité ? Je crois que le problème, c'est quand on met encore une fois des quotas et des chiffres à atteindre, et que finalement on tombe dans ce que j'appelle la "religion du chiffre" et qu'on ne laisse plus d'initiatives et de latitude aux policiers mais qu'on lui fixe des objectifs chiffrés."

Pour écouter l’émission dans son intégralité, c’est ici.
Les 7 minutes de l'émission ont été intégralement retranscrites ici.

0,80 – 5,38 – 6 – …

Quelques chiffres collectés au cours de la première semaine :

0,80 : le coût (en euro) d’un Coca Cola au distributeur de l’école
5,38 : le coût (en euros) du diesel dépensé quotidiennement par une élève pour se rendre en voiture de son domicile à l’école (elle réside à 43 km de l’école).
6 : le nombre d’élèves de garde la première semaine : Emilie, Clémence, Laura, Amélia, Thibault et Angélique.
9,75 : le nombre d’heures théoriques d’une journée dite « de garde »
11 : le nombre de chansons différentes entonnées par les élèves du groupe 1 durant l’après-midi lors de la marche du jeudi
12 : le nombre d’allers-retours accomplis vendredi par Emilie et Laura avec la brouette pour pailler les boxes des écuries du haut le mercredi 8 septembre au matin. Soit 734 mètres.
16 : le nombre de pages de notes (sous Word, en taille 12) que j’ai prises au cours de la première semaine, soit 708 lignes, 9248 mots ou 50620 caractères. Ces notes ne concernent que les données et réflexions nécessaires à la rédaction de mon ouvrage, et non les notes prises en cours (soins équins et topographie).
18 : le nombre d’heures de cours dispensées la première semaine
29 : le nombre d’élèves qui ont été jusqu’au terme de la marche du 9/09
29,6 : la distance en km de la marche du jeudi 9 septembre
32 : le nombre de chevaux à nourrir chaque jour de la semaine
36,2 : le nombre de km que j’ai parcourus pour mon travail de photographe lors de la marche
45 : le nombre de personnes différentes qui ont visité ce blog dimanche dernier.
50 : le nombre de mûres que j’ai cueillies (et mangées !) lors de la marche de jeudi :-)
51,40 : en euros, la somme que j’ai dépensée la semaine passée pour acquérir les annales des concours PM et gendarmerie.
89,5 : le nombre d’heures que j’ai consacrées à l’école la semaine du 6 au 12 septembre (cours, garde, écriture et mise au propre de notes, tri photographique). C’est assez loin des 35 heures :-/
399 : en mètres, le dénivellé positif de la marche du jeudi 9/09. Ça grimpe ! C’est l’équivalent d’une tour de 112 étages. Pour information, la Tour Montparnasse à Paris mesure 210 mètres pour 59 étages.
441 : le nombre de photos prises et gardées au cours de la première semaine. Je taierai le nombre de ratées. L’escargot va devoir sortir de sa coquille !
919 : le nombre de km parcourus au total par les 33 élèves lors de la marche du jeudi 9/09. Soit exactement la distance Valenciennes (59) – Salon de Provence (13). Pourquoi Valenciennes ? ... Clin d'oeil à la p18 et à Eugénie en particulier ;-)



Un peu plus près du bonheur

Lundi 13 septembre. Cours de dressage de cheval de police.

Eugénie monte Lex sous les conseils avisés et l’œil scrutateur du directeur. La barre a été placée à 1,30 mètre. Eugénie n’a jamais sauté plus de 1,10 mètre. Elle ne chevauche Lex que depuis quelques minutes et n’a jamais monté auparavant ce cheval. Lex, un selle français alezan qui n’a plus travaillé depuis deux mois. Pourtant, elle vient sans frémir de sauter 0,80 m, puis 1,00 m, puis 1,10 m puis 1,20 m.
Trente deux paires d’yeux la regardent, captivés.
Silence dans la carrière.
La voix du directeur claque.
– Allez, quand je vous dis « Maintenant ! », vous y allez ! Compris ?
– Oui monsieur !
– Allez, au galop ! … On regarde son obstacle ! … Laissez-le aller ! L’obstacle ! Regardez l’obstacle, nom de Dieu ! … Ne me touchez pas les rênes ! … Allez, … MAINTENANT !

Le cheval s’élève et sans sourciller passe l’obstacle. Quoique élève, Eugénie est restée maître de son sujet.
Il est 15h10. Eugénie n’a découvert Lex qu’à 14h57. Treize minutes seulement ont suffit pour lui permettre de s’élever un peu plus près du bonheur.

– Ça vous plaît ?
– Oui monsieur !
– Allez, ça sera votre cheval de police !!!

Lundi 13 septembre. Le 13 a porté bonheur à Eugénie.

lundi 13 septembre 2010

L'escargot

Depuis huit jours, je vis avec mon stylo et mon appareil-photo près de dix heures par jour. J’écris, je photographie.
Si les notes sont destinées à un ouvrage qui ne sortira que dans un an, les photos n’ont qu’un but : me faire plaisir et réaliser un album souvenir de la promotion 18.

Au final, la semaine passée j’ai appuyé 604 fois sur le déclencheur d’un de mes appareils. Quelques unes de ces photos ont illustré ce blog. Les autres sont en cours de tri. Beaucoup de personnes (élèves, parents, intervenants, …) me disent chaque jour : « Vous nous mettez l’eau à la bouche ! Quand est-ce que l’on verra les autres photos ? ».
Mais voilà, j’avance comme un escargot dans mon tri et dans la mise en ligne de ces photos ... parce qu'une fois de retour à mon bureau, le temps me manque cruellement.

Dimanche matin, j’ai croisé trois escargots qui avaient visiblement choisi de faire une pause le long d’un mur de l'école.
Ça a du bon d'être escargot :-)

Une pensée pour eux

Puisque qu’aujourd’hui c’est un cours de six heures de dressage du cheval de police qui attend les élèves de l’école, c’est l’occasion de parler de ceux sans qui cette école n’existerait pas : les chevaux.
Ayons une petite pensée pour eux. Il n’y a pas que les élèves qui souffrent en marchant, en curant ou en balayant : les chevaux souffrent parfois aussi avec certains élèves ! :-)
Ci-dessous Roquette (à gauche) et Rash au box.



Ci-dessous, au premier plan, Kobé, Myanmar, Paxos et Darley.
Au fond, Jocker, Messipontin (le nez), Kun (le bout des naseaux) et Coralie.