Patrouille rurale

Patrouille rurale

mardi 30 novembre 2010

Ô pays adoré !

Depuis que j’ai découvert cette école, j’ai vite compris que les anciens élèves avaient la nostalgie des lieux. Encore hier soir, sur le réseau social Facebook, j’ai découvert qu’une ancienne élève de la p16 (promotion de septembre 2009 à avril 2009) avait placé quelques photos et que plusieurs de ses camarades avaient posté quelques commentaires nostalgiques de leur séjour de sept mois dans le Soissonnais. Des messages dont je retiens en résumé un "Souvenir souvenir ♥".
C'est marrant parce que souvent, durant la formation, les élèves, notamment ceux venus du sud de la France, pestent contre le climat picard :-)

Ce matin, à la fin du cours de droit, le professeur a proposé une dictée aux élèves, un extrait d’un texte d’Arthur Rimbaud. C’est ce qui m’a donné l’idée de publier ce billet sous ce titre :

J’aime le son du cor le soir au fond des bois
Soit qu’il chante les pleurs de la biche aux abois
Ou l’adieu du chasseur que l’écho faible accueille
Et que le vent du Nord porte de feuille en feuille.

Que de fois, seul, dans l'ombre à minuit demeuré,
J'ai souri de l'entendre, et plus souvent pleuré !
Car je croyais ouïr de ces bruits prophétiques
Qui précédaient la mort des Paladins antiques.

Ô montagnes d’azur ! Ô pays adoré !
Roc de la Frazona, Cirque du Marboré
(...)
Montagnes dont le front est de glace et le pied de gazon
C’est là qu’il faut s’asseoir, c’est là qu’il faut entendre
Les airs lointains d’un cor mélancolique et tendre.

Facile comme dictée ? A voir … Suivant les élèves, le nombre de fautes va de 1 à 29. Seuls deux élèves ont fait moins de cinq fautes. :-(

Pays adoré, le Mont de Cuffies ? C’est aussi à voir ce matin …

lundi 29 novembre 2010

Neige !

Alors que l’automne n’est qu’à son tiers, toutes les composantes de l’hiver sont maintenant passées sur l’école, avec la neige ce matin. C’est plaisant en photographie, c’est un peu plus difficile à vivre car ça glisse, il fait froid et il faut déblayer. :-(
Mais bon, en photo, c’est joli. ;-)







dimanche 28 novembre 2010

Lex au pansage

Fin de la douzième semaine. Des vacances, ou au moins du repos, seraient les bienvenues. J'ai passé plus de 850 heures sur le sujet depuis le 6 septembre et j'avoue une certaine saturation. Mais ce n'est pas encore prévu au programme.
La semaine fut réellement éprouvante pour les trois élèves de garde qui durent suivre la formation tonfa. Même ce dimanche matin ne fut pas exempt de tâches fatiguantes car il fallut curer un box afin d'y installer un cheval. :-(
Comme pour les vacances, c'est râpé, il reste donc la photo :-)

Ce matin Lex au pansage.

samedi 27 novembre 2010

Sally

Il faut toujours un peu de chance en photographie. Cela n’a pas dérogé à l’école en fin de matinée où Sally, le chat de la directrice, le soleil et la paille se sont retrouvés au même moment au bon endroit. :-)

Du grain

Chaque matin, la première occupation des élèves de garde est de nourrir les chevaux. A 07h30 en semaine, à 08h00 les vendredi, samedi et dimanche. Mais avant de verser les rations déterminées aux chevaux, il faut d’abord aller chercher le grain au silo, à moins que l’opération n’ait été réalisée préventivement la veille au soir.
Ce matin, c'était donc à 08h00, l'occasion pour moi de travailler en vitesse lente car le froid m'avait refroidi :-)



vendredi 26 novembre 2010

Le plein d'information

Il se passe toujours quelque chose à l’école, même un jour où il n’y a pas cours !
Premiers flocons de neige en matinée, mais très vite disparus, et participation d’une élève au forum de l’orientation post-bac organisé dans un lycée privé de Soissons, l’occasion pour les élèves de faire leurs emplettes et le plein d'information sur leur future orientation. D’où cette image d'illustration pour fixer ce moment.

Ce jour à …

Jeudi, les élèves durent plancher sur un rapport lors du cours de préparation au concours de police municipale. A J-60 du concours, ils doivent acquérir les automatismes leur permettant d’être au top le 26 janvier 2011. Et cela passe par la répétition de la rédaction de rapport de police.



mercredi 24 novembre 2010

Photo(s) du jour

Ce mercredi, troisième et dernier jour de la formation au tonfa pour les 11 élèves du premier groupe.
Derniers cris, dernières larmes, dernier sourires (si, si !) et le stress d’avoir à passer l’examen durant l’après-midi afin d’obtenir le diplôme du premier degré.
Demain, on relèvera les bleus.
Certaines marques risquent cependant de perdurer au-delà du week-end :-(





mardi 23 novembre 2010

Difficile (2)

Si hier la journée a été difficile, que devrais-je dire de celle d’aujourd’hui ! Pour les élèves de garde d’abord qui, non reposés de la journée d’hier, ont enchaîné de 07h00 à 21h00, les travaux de la garde, le tonfa ou les patrouilles et le cours d’environnement en soirée. Autrement dit, la fatigue sera plus que palpable demain. Je juge d’ailleurs que c’est, pour le moment, la semaine de garde la plus difficile qu’il a été donné de vivre depuis le début de la formation.

Difficile pour moi aussi qui ai un peu préjugé de mes forces en entamant cette semaine par une marche de près de 14 km, en poursuivant ce matin par une promenade certes beaucoup moins longue mais débutée après une nuit écourtée par le tri de mes photos et la mise au propre de mes notes, ce qui entraîna une migraine fort mal venue au beau milieu du cours de tonfa. Dans cette situation, le cours d’environnement a vite tourné au cauchemar. :-(

Mais la journée restera surtout difficile pour tout le monde car le directeur convoqua à midi toute la promotion pour une séance de mise au point de près de 80 minutes. Une longue mise au point de laquelle je retiens surtout le fait qu’il est difficile de vivre en adéquation avec ses principes !
En effet, le cas de l’élève dont je parlais dans mon billet du 21 novembre a été abordé, avec la proposition d’un sursis avant que ne lui soit à son tour retiré son cheval si elle ne lui apportait pas un peu plus d'attention.
Fortement épris de justice et d’équité, j’avoue avoir été un des rares dans la salle à refuser un quelconque sursis. Ce n’était nullement de ma part une sanction envers cette élève. Mais une première élève ayant été sanctionnée de façon "irrévocable" (précision apportée ce midi par le directeur) sans aucun délai supplémentaire octroyé, il me semblait profondément juste que l’élève suivante sur la liste des sanctionnées obtienne une punition de la même intensité, c’est-à-dire non assortie d’un délai de grâce complémentaire.
Il n’en a rien été : la majorité de la promotion a souhaité que le délai soit accordé. Je suis donc ressorti très peiné de cette réunion, peiné pour la première élève qui s’est vue sanctionnée –à faute identique– d’une manière différente de la seconde.
Il est vrai qu’il aurait facile pour moi de ne rien dire, d’autant que la seconde élève a pu alors voir en ma prise de position une sanction à son encontre. Mais ne rien dire et laisser une autre élève voir sa camarade "moins" punie m’était tout autant insupportable. J’ai donc choisi le camp de l’équité et de la justice, mais je ne suis pas sûr de ne pas m’être fait au moins une "ennemie" … Tant pis, j’assume !
Heureusement, et comme hier, il me reste toujours les photos pour oublier tout ça et repartir pour une nouvelle journée de mercredi :-)





Tout est dans le regard !

Souvenir photographique de ma journée d’hier, lors du premier cours de tonfa. :-)
Oui, parfois, ça fait mal ! :-(





lundi 22 novembre 2010

Difficile

Difficile journée que celle de ce lundi 22 novembre !
Difficile d’abord pour la jeune élève qui débutait ce matin à 07h00 sa semaine en tant que chef de poste. Quoique voilà 11 semaines que les élèves occupent le rang d’élève de garde, être responsable de ses camarades est une autre paire de manches. Mais ce matin, la pression s’est accrue d’un cran. En effet, les élèves avaient reçu pour consigne la semaine précédente d’être prêts pour l’appel à 08h30 et un départ en patrouille à 08h45. La chef de poste a donc procédé à l’appel à l’heure convenue et demandé à ses camarades, soit d’aller préparer leur chevaux pour être prêts à partir à 08h45, soit d’attendre les directives pour ceux qui patrouillaient en ville ou partaient au tonfa … avant que le directeur ne change la donne à 08h40, en redemandant à procéder à un second appel :
« Ne soyez pas impatients ! Vous vous apprêtez à partir, mais vous n’avez reçu aucun ordre ! C’est moi qui décide ! Quand il y a du brouillard, de la neige, de la pluie, JE donne les ordres de départ et de rentrée ! L’appel, c’est à 08h45 ! Chef de poste, faites l’appel !».
Consternation dans le regard de la chef de poste qui prend ces paroles comme une sanction de sa décision de demander à ses camarades de se préparer. D’autant que le directeur rajoute : « Patrouille de Chavigny, vous ne connaissez même pas le chemin que vous devez prendre ! ». Etonnement des élèves concernés dont aucun n’ose cependant réagir. Ou si timidement que le directeur ne l'entend pas. Pourtant, la directrice a donné le jeudi précédent le chemin à suivre et chaque élève l’a tracé sur sa carte.
La journée commence donc de façon un peu tendue, personne ne comprenant le pourquoi de ce qui apparaît comme des contre-ordres.

Difficile ensuite pour les élèves en patrouille équestre sur la commune de Chavigny, d’abord parce que pour se rendre sur la commune qui leur est assignée en patrouille, il y a trois quarts d’heure de cheminement. Ensuite, parce que les élèves ont entendu les consignes matinales du directeur et le « Vous tournez à gauche après le pont ! ». Un tournant qu’ils prennent à la lettre, sans vérifier leur carte et le chemin donné par la directrice, pour au final accomplir une boucle de 3, 5 kilomètres supplémentaires ! Un mauvais gag pour moi aussi qui avait pourtant tracé mon chemin mais qui ai obéit bêtement alors qu’un doute m’avait pourtant assailli au moment où nous nous sommes approchés dudit pont. Résultat, j’ai accompli les 3,5 km de détour … à pied. Ça m’apprendra à obéir bêtement et à ne pas réfléchir … alors que le directeur répète sans cesse aux élèves : « Penser, c’est commencer à désobéir ! ». Cherchez l’erreur ! ;-)
Difficile encore pour ces élèves qui s’étaient basés sur un temps de retour de 40 minutes … alors que le chemin obligatoire nécessitait plus d’une heure compte tenu de l’état des chemins très boueux :-(

Difficile aussi pour certains élèves de garde, qui ont débuté leur journée à 07h00 et qui ont dû enchaîner les travaux de garde, les six heures du cours de tonfa –un cours assez physique accompagné de la découverte des premiers bleus– et les quatre heures du cours d’environnement de 17h00 à 19h00. On a beau être jeune, ce type de journée est assez fatigante, mais ce devrait être pire demain puisque le même programme attend les élèves. :-/

Difficile toujours pour la chef de poste qui a dû rappeler à l’ordre pas moins de cinq fois en douze minutes ses camarades de classe un peu dissipés en début de soirée lors du cours d’environnement :-(

Difficile enfin pour moi qui a choisi d’enchaîner l’activité matinale de la garde dès 07h00, l’accompagnement des élèves en patrouille équestre à Chavigny avec plus de 13,5 km à pied sur des chemins parfois très boueux et escarpés, le suivi photographique des élèves lors du cours de tonfa dans l’après-midi et enfin le cours d’environnement de 17h00 à 21h00. J’avoue, n’ayant jamais accompagné complètement une patrouille équestre en milieu rural, que j’ai un peu préjugé de ma capacité à enchaîner quatorze heures de présence sur le terrain, d’autant que je me suis fixé le même programme pour le lendemain :-(

Difficile en plus à gérer à 21h10 des comportements enfantins qui entraînent des disputes que je juge autant inconcevables qu'inadmissibles passés 15 ans. Ça fait du bien un peu de quiétude dans un groupe mais ça n'était visiblement pas pour ce soir-là :-(

Heureusement, et comme toujours, il me reste les photos pour oublier tout ça et repartir pour une nouvelle journée :-)





dimanche 21 novembre 2010

Moins d’attention …, plus de sanction !

Il y a parfois dans la vie des moments où il faut faire un choix. Et ces choix sont parfois difficiles. C’est pour moi le cas ce soir.
Je souhaitais placer ici une image un peu plaisante, et je suis tombé sur une photo qui me semblait parfaitement correspondre, un cliché réalisé durant le cours de dressage de cheval de police de lundi dernier durant lequel un exercice consistait à gérer des manifestants. Pour les besoins de la réalité, les élèves étaient munis de drapeaux, banderoles et pancartes afin notamment d’habituer de nouveaux chevaux au travail dans ce genre de situation.
Une pancarte portait la mention « Moins de punitions, plus de garçons », clin d’œil au fait que dans la promotion 18, il y a 2 garçons pour 31 filles.
Pourtant, si la photo semblait plaisante lundi dernier, elle porte aujourd’hui un autre message. En effet, l’élève qui tient la pancarte a écopé d’une sanction très particulière. Pour ne s’être pas assez occupée de son cheval, elle se l’est vue retiré par le directeur de l’école ! :-(
Le slogan aurait donc dû être : « Moins de punitions … si plus d’attention ».

J’ai hésité à publier cette photo pour ne pas rajouter de la peine à l’élève concernée, mais j’ai finalement choisi de garder cette image. D’une part parce que ce blog se veut le strict reflet de la réalité ; d’autre part, parce que je sais que de futurs élèves de l'école suivent ce blog. Que donc cette sanction leur serve de leçon à retenir !
Sans compter qu’une seconde élève de la promotion 18 risque de subir la même sanction si elle ne s’occupe pas plus de son cheval. Il ne lui reste qu’une semaine pour faire ses preuves et démontrer au directeur qu’elle peut conserver le cheval qui lui a été octroyé en début de formation. Sinon, elle se verra à son tour retirer son cheval :-(

samedi 20 novembre 2010

Lévitation

Joy et Paxos cet après-midi. Une photo un peu passable puisqu’en contre jour avec un soleil automnal déjà bien couchant, mais un moment particulier puisque ni le cheval ne touche le sol, ni la barre ne touche ses supports. :-)



Franchise

Voilà maintenant douze semaines que ce blog a vu le jour. Au fil du temps, je prends conscience que cet outil de communication est aussi un outil de recrutement assez particulier.
En effet, un candidat à l’école qui lirait dans son intégralité les 127 billets déjà postés n’ignorerait plus rien de cette école, de ce qui l’attend, dans quoi il s’engage et même des sanctions qu’il écoperait en cas de faute. Il y a bien plus dans ces pages que tout ce que le directeur peut dire à l’occasion des journées de recrutement.
Du coup, je trouve dommage que les écoles de tout type ne développent pas des outils de ce genre : mon fils, en terminale, réfléchis à son avenir, doit choisir entre école et faculté … et les informations glanées restent très parcellaires. Les portes ouvertes sont toujours très commerciales et ne donnent qu’un pâle reflet de la future réalité. Ce n’est en effet pas parce que les bâtiments sont propres et les tables bien alignées que les cours dispensés sont de qualité et permettent une intégration professionnelle rapide ! Avis encore plus difficile à se forger dans le cadre d’une université.
Evidemment, je ne pense pas que beaucoup d’établissements autorisent un lutin indépendant à écrire et penser ce qu’il veut … Dommage cependant parce que je reste persuadé qu’une école a plus à gagner en jouant la franchise et la liberté qu’en tentant à tout prix de diffuser une information soi-disant maîtrisée ! C’est aussi bien pratique quand on habite loin de l’école. Bien sûr, pour que l’avis qui découle de la lecture d’un tel blog soit correct, il faut que son auteur soit lui-même intègre. C’est là que les choses se compliquent et c’est presque une question philosophique : c’est quoi l’honnêteté ?
Une question que je me pose depuis une petite semaine relativement au conseil de classe de l’école qui s’est tenu la semaine passée. J’ai toujours pensé et dit qu’être délégué de classe dans cette école était un exercice très périlleux. Surtout avec un directeur d’école, vieux loup de mer malin mâtiné aux méthodes militaires qu’il est difficile de berner et de prendre à contre-pied.
J’ai assisté au conseil de classe en tant qu’auditeur libre mais silencieux. Habitué de la prise de notes, j’ai donc scrupuleusement noté tous les échanges, à la virgule près. Quel intérêt pour moi ? Celui de comprendre comment fonctionne cette école, quelles responsabilités écopent aux délégués quand ils doivent défendre un camarade et surtout voir comment ils le font. J’avais déjà assisté à un conseil de classe de la p14 mais dans l’unique but d’en garder une trace photographique. Cette fois, pas de prise de vue. Juste une écoute attentive. Et c’est là que pour moi les choses se sont compliquées … Soit je me cantonnais à mon rôle d’observateur et je laissais les choses coulaient comme elles coulaient, fut-ce au prix d’une inondation, soit je m’y immisçais quand je constatais une erreur.
Retranscrire un conseil de 120 minutes qui concerne 33 élèves n’est pas chose aisée et les deux délégués qui vivaient cette expérience nouvelle ne pouvaient être immédiatement performants. Depuis une semaine j’essaye donc à la fois d’aider les délégués à se corriger, j’essaye d’expliquer aux élèves que la critique (des délégués) est aisée mais l’art difficile et j’essaye de restituer la bonne information à tous, information que les délégués n’ont d’ailleurs pas forcément enregistrée. Ce qui ne va pas sans quelques heurts.
Le directeur va encore me dire que je m’investis trop, que je donne trop d’attention et d’écoute aux élèves. Peut-être a t-il raison ? D’un autre côté, je suis profondément épris de justice et d’honnêteté. Donc je préfère encore me mêler de ce qui ne me regarde pas (quoique …) pour que l’honnêteté prédomine.
Ces élections de délégués furent libres. Les deux délégués n’ont-ils pas obtenu 56 voix sur 66 possibles, ce qui est un suffrage digne d’une république bananière : 85% de votes favorables sans une seule abstention ou vote blanc ! Aujourd’hui, des critiques pleuvent drues sur les délégués … Certes, mais je suis loin d’être certain que ceux qui critiquent auraient été plus compétents.
Le directeur avait dit en préambule aux élections qu’être délégué, c’est « être entre le marteau et l’enclume ». Je ne sais pas qui est le marteau dans le cas présent, mais il frappe fort. Je pense pourtant que quoique la place soit sur une pente savonneuse, les deux délégués ont énormément à apprendre de cette expérience et que ce sont peut-être les deux élèves les mieux placés de la promotion pour convertir cette situation en enseignements plus qu’utiles dans leur future carrière.


Mardi 9 novembre, en cours de droit.
Je regrette de ne pas avoir un tel souvenir de mes années de faculté :-(

vendredi 19 novembre 2010

00 – 12 – 24

Séance de tir au pistolet à 25 m hier après-midi. Trois séries de cinq cartouches par élève, la première servant à prendre ses marques. Et on compte les points : 0 quand c’est raté et 10 en cœur de cible. Potentiellement, un élève peut donc obtenir 100 points, un tireur moyen se situant alors à 50 points.
Le meilleur élève de la séance a obtenu 71 points et le second 54. Le plus mauvais 0 point. :-(

J’ai pu moi-même tirer (merci monsieur le directeur !). Trente-quatre ans que je n’avais pas tenu un revolver :-)
Première salve : rien, zéro pointé. On oublie ! Seconde salve : 12 points mais en quatre balles seulement, la cinquième ayant décidé d’éviter la cible pour une raison que j’ignore. Troisième salve : 24 points, mais toujours en quatre balles. Ma voisine au pas de tir avait par contre six impacts sur sa cible. Ah … j’avais bien senti que j’avais eu du mal à me concentrer :-(
Bon, pour terminer sur une note positive, je retiendrai que j’ai quand même obtenu un 9 et un 8 dans la même série, et que le résultat global me classe dans le premier tiers de la p18. Et je conclurai qu’il me semble que je suis plus performant en photographie.

Cendrillons

Pauvre Pauline ...
Dès qu'elle peut se reposer
Les élèves de garde se mettent à brailler :
"Pauline !" "Pauline !"
Pauline !!!

Patati et patata toute la journée, ça n'arrête pas !
Faut faire les boxes et la dalle
La cour, le curage
Le manège, le lavage
C'est vraiment de l'esclavage
Elle doit tout le temps travailler
Sans jamais jamais s'arrêter

C'est pas fini

Ouais, des vrais pots de colle. Vous voulez que je vous dise ? Pauline n'ira pas au bal !
Quoi ?! Tu rigoles ! Qu'est-ce que tu racontes ?
Vous verrez, elles vont l'en empêcher. Elles la feront travailler jusqu'à ce soir. Et sa robe ne sera jamais prête !



Merci à Pauline pour l'idée :-)
Bravo à Pauline et Charlotte (masquée sur la photo) dans le rôle des deux Cendrillons

jeudi 18 novembre 2010

11,4 kg

Hier après-midi, le cours de topographie a conduit les élèves sur les collines du Soissonnais. Une longue balade orientée par les azimuts et les distances. Au final 13,8 km accomplis en trois heures. Une randonnée qui s’inscrit dans ce que je nommais avant-hier "le ventre mou" de la formation : rien de nouveau –puisque trois sorties de ce type ont été organisées précédemment– mais un parcours assez fatiguant après une journée de lundi terminée à 21h00 et ce mercredi clos à 18h30 pour les élèves qui ont suivi le cours de maths de la soirée.
Et pour moi, une petite erreur de casting puisque je suis parti avec exactement 11,4 kg sur le dos. Deux boîtiers photos, trois objectifs –dont un 300mm dont je ne me suis même pas servi !–, des batteries en nombre pour l’ensemble et tout le fatras nécessaire me permettant de ne pas rater la photo du jour si le petit dieu malin avait envoyé la scène que je n’avais pas attendue. En bref, à nouveau une certaine fatigue, mais toujours la passion d’écarter l’abattement en restant l’œil rivé à mon objectif. En contrepartie, je me retrouve avec 180 clichés à trier … :-(





mercredi 17 novembre 2010

La pompe du semestre

Dans cette école, quand on fait une bêtise, on pompe.
Donc …
Pour avoir poussé sa camarade vers une flaque d’eau cet après-midi, Thibault a dû accomplir dix pompes … dans ladite flaque :-(



Assurément, ce devrait être LA pompe du semestre. Un accessit que Thibault devrait facilement conserver jusqu'à la fin de la promotion :-)

Pour avoir oublié ce matin pour le cours de topographie qui sa boussole, qui sa carte IGN, Marie-Angélique, Marion et Estelle ont dû accomplir dix pompes.



Reste maintenant à espérer que les pompes musclent aussi les neurones :-)

mardi 16 novembre 2010

Ventre mou

La onzième semaine de présence à l’école vient de commencer. Les couleurs de l’automne ont cédé la place aux grisailles hivernales. La routine s’est installée : les bulles de la pétillance de la découverte se sont envolées et la tension du rush final est encore bien éloignée. On est donc rentré dans le ventre mou de la formation et c’est là que les choses se compliquent. Car si l’on a rarement quelque chose à gagner dans ces périodes-là, on a souvent beaucoup à y perdre. Il faut rester vigilant, concentré, attentif et motivé. Et franchement, ça n’est pas si facile.
Moi le premier, j’avoue une certaine lassitude. Pourtant avec plus de contenus dans les cours –donc des contrôles plus ardus– et les patrouilles rurales et urbaines en période hivernale, la lassitude est assurément une mauvaise compagne ! La fatigue aussi. J’ai heureusement en main mon appareil photo pour tenter d'endiguer un flot sans cesse croissant de fatigue.

lundi 15 novembre 2010

Photo du jour

Cours de DCP cet après-midi. L'occasion de découvrir ou de former les chevaux aux manifestations avec drapeaux, banderolles, caliquots et fumigènes.
Une séance fort plaisante de laquelle j'ai sorti cette photo. Photo qui à peine prise m'apparaissait comme clairement photo du jour, voire photo du mois.



Bon, comme d'hab', j'ai une fois de plus trop pris de photos. Ce sera donc l'objet d'un album dédié.
...
Comment ça, j'ai déjà écrit ça trois fois au cours des deux dernières semaines et les albums ne sont toujours pas publiés ? ... Certes, mais un bon vin doit savoir vieillir ;-)

dimanche 14 novembre 2010

Trente et un jours : octobre 2010

Aujourd'hui dimanche, l’occasion de se poser un peu et de revoir en images l’intégralité du mois d’octobre.
Cela se trouve donc à cette page.





samedi 13 novembre 2010

Une semaine en images (7)

Toujours de la pluie. Mais ce n’est pas la pluie qui m’a poussé à rester chez moi aujourd’hui sans passer la moindre petite seconde à l’école. C’est simplement que mes journées sont trop courtes et qu’il y a bien un moment où il faut mettre ses notes au propre, les relire, et réfléchir à comment tout ça va se mettre en forme dans neuf mois.
J’en ai aussi profité pour trier quelques photos. Là encore, j’ai du mal à être à l’heure … :-(.

Une sélection de photos prises lors de la septième semaine, du 18 au 24 octobre, se trouve donc à cette page .



Casserole et four

Lundi soir, les élèves vont subir un contrôle lors du cours d’environnement. Ce contrôle, relatif au permis de chasse, comporte 21 questions. Pour réussir il faut répondre correctement à 17 questions et ne pas chuter à la question éliminatoire.
Pour les curieux qui souhaitent savoir quelles sont les questions posées aux élèves, voici un document qui reprend les 743 questions possibles. Oui, vous avez bien lu : sept-cent quarante trois questions ! C’est ici.
Ah oui, je reconnais qu’en y regardant de plus près, ce n’est pas si simple que de retenir tout cela ! Quoique on puisse résumer comme l’a fait le professeur lors de son cours du 26 octobre : « Tout ce qui vole à la casserole, tout ce qui court au four ! ».

vendredi 12 novembre 2010

Sur le dos

Journée banale en Soissonnais : il pleut, il vente, il grisaille et il fait assez froid. Un cœur d’automne banal mais que peu de personnes apprécient.
Aussi, un grand nombre d’élèves ont choisi de quitter le coin pour s’en retourner dans leur famille à l’occasion d’un week-end rallongé. Ceux qui sont restés ont parfois reçu la visite de leur famille. Des Bordelais et des Toulousains sont donc venus … mais sans ramener le soleil dans leurs bagages. Ils se sont étonnés de la rudesse, voire de la tristesse, du climat. Chanceux, ils s’en retournent sous peu et abandonnent donc leurs enfants à leur (triste ?) sort.
Une chance que n’ont pas les oiseaux du cru qui doivent voler sur le dos, préférant voir la grisaille du ciel que la tristesse du sol.

… Je suis tout de même parfois (un peu) mauvaise langue. Un (oui, UN) rayon de soleil a percé à 09h33 ce matin sur l’école.
Je crois qu’il est arrivé dans le regard d’une petite fille venue de Toulouse :-)
Mais les nuages ont vite repris le dessus :-(

jeudi 11 novembre 2010

Que d'eau, que d'eau !

J'aurai dû me taire quand j'ai écrit il y a quelques jours que le temps avait été particulièrement clément depuis la rentrée avec les élèves de la promotion 18. Car depuis lundi, il en est tout autrement, notamment au niveau de l'eau qui tombe. Mercredi a été chargé mais jeudi ne l'a pas été moins. Il pleut et pas qu'un temps. A tel point qu'il faut soit évacuer l'eau par seaux entiers, soit carrément creuser des rigoles pour assécher la carrière. Ou tenter de le faire. Parce qu'il n'arrête pas de pleuvoir !

Les notes aussi ont plu hier aussi puisque s'est tenu le premier conseil de classe ...
Un bon point : le niveau de la promotion est plutôt élevé et il n'y a pas de cancre.
Un autre point de satisfaction : j'avais deviné neuf des dix premiers ;-)
Un mauvais point cependant : j'ai trouvé que les délégués de classe ont manqué de curiosité et de mordant. Etre délégué de classe n'est pas évident avait énoncé le directeur en début d'année. C'est malheureusement vrai.



mercredi 10 novembre 2010

Con-cen-trés !

Petit rapport de police municipale, avec l’aide du cours, ce mardi après-midi. Dans le cadre de la préparation au concours qui aura lieu en janvier 2011, les élèves ont eu 1h30 pour rédiger un rapport à partir d’un cas concret :
« Vous êtes en patrouille pédestre dans la rue Solferino, en compagnie des gardiens Nelly Marthe et Franck David, munis d’un poste radio et de tonfas individuels. A 14h30, une jeune femme vient vous trouver et vous annonce qu’à 50 mètres de là, square Rodin, juste à côté du collège Saint-Exupéry, trois individus sont en train de frapper un jeune homme âgé de 15 ans environ. Elle ajoute qu’un quatrième jeune homme se tient en retrait et filme toute la scène à l’aide de son téléphone portable tout en encourageant de la voix ses camarades. Vous arrivez sur place à 14h33 et constatez la réalité de la scène. Vous intervenez. De retour au poste, vous rédigez votre rapport d’intervention à destination de vos supérieurs hiérarchiques. »
Et c’est là que les élèves ont d’un seul coup été très concentrés.

Voici un aperçu des élèves en pleine réflexion ;-)
Le stylo a évidemment une place importante dans la réflexion …
En attendant un album complet puisque j’ai pu photographier les 33 élèves de la promo :-)
Pour les curieux de la photo, toutes ces prises de vues sont réalisées avec un 300 mm f4