Patrouille rurale

Patrouille rurale

samedi 2 octobre 2010

Au carré !

Hier après-midi vendredi, je me suis rendu à l’école avec l’intention de photographier les élèves que je n’avais pas encore pris en photo à cheval. J’avais décidé de tenter d’être créatif sous quelques rayons de soleil, d’autant qu’octobre venant, la pluie risquait bientôt d’être bien plus présente et de moins favoriser les prises de vues en extérieur.
Je trouvais une école vide. Hormis les élèves de garde occupés à aligner un tas de fumier, pas un élève n’est venu monter son cheval au cours de l’après-midi !
Envolée alors l’idée de tenter de trouver de nouveaux angles de vue. A mon grand désarroi. Et sans que je comprenne vraiment pourquoi plusieurs élèves sont venus le matin et aucun l’après-midi.
Je me retrouvais donc avec les élèves de garde auprès d’un tas de fumier qu’il fallait aligner. Pas grandiose comme décor photographique !

Toujours mû par le souci de savoir ce que ressentent les élèves en faisant les travaux qui leur sont demandés, j’ai moi aussi tantôt pris la pelle, tantôt pris la fourche. Bon autant être franc, il y a quand même plus sexy comme job un vendredi après-midi ! D’autant que les odeurs de fumier, ça n’est pas non plus tip top. C’est aussi assez physique comme activité.

On peut également se demander ce que vient faire le fait de mettre au carré un tas de fumier dans une formation professionnelle destinée à devenir garde équestre … Question que les élèves se posent. Et moi aussi. Enfin, que je me posais.
Ce n’est pourtant pas uniquement pour passer le temps que l’on demande ce travail aux élèves. J’ai en souvenir d’avoir rendu visite à une élève de la p14 en stage à la brigade équestre du Château de Versailles. Une des occupations de la brigade était de s’occuper des chevaux. Donc de curer les boxes. Et le fumier était régulièrement mis dans des bennes. Et Château de Versailles aidant, il fallait que le fumier soit rangé, tassé, aligné au carré … au même titre que les arbres des allées royales furent alignés par le jardinier André Le Nôtre en 1661 ou les décors par l’architecte Jules Hardouin-Mansart.
En bref, savoir aligner un tas de fumier peut-être aussi utile pour leur emploi de demain que de savoir dresser un procès-verbal sans descendre de cheval !



Et je retiens que malgré cet exercice, les élèves de garde n'ont pas perdu le sourire !

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