Patrouille rurale

Patrouille rurale

mardi 23 novembre 2010

Difficile (2)

Si hier la journée a été difficile, que devrais-je dire de celle d’aujourd’hui ! Pour les élèves de garde d’abord qui, non reposés de la journée d’hier, ont enchaîné de 07h00 à 21h00, les travaux de la garde, le tonfa ou les patrouilles et le cours d’environnement en soirée. Autrement dit, la fatigue sera plus que palpable demain. Je juge d’ailleurs que c’est, pour le moment, la semaine de garde la plus difficile qu’il a été donné de vivre depuis le début de la formation.

Difficile pour moi aussi qui ai un peu préjugé de mes forces en entamant cette semaine par une marche de près de 14 km, en poursuivant ce matin par une promenade certes beaucoup moins longue mais débutée après une nuit écourtée par le tri de mes photos et la mise au propre de mes notes, ce qui entraîna une migraine fort mal venue au beau milieu du cours de tonfa. Dans cette situation, le cours d’environnement a vite tourné au cauchemar. :-(

Mais la journée restera surtout difficile pour tout le monde car le directeur convoqua à midi toute la promotion pour une séance de mise au point de près de 80 minutes. Une longue mise au point de laquelle je retiens surtout le fait qu’il est difficile de vivre en adéquation avec ses principes !
En effet, le cas de l’élève dont je parlais dans mon billet du 21 novembre a été abordé, avec la proposition d’un sursis avant que ne lui soit à son tour retiré son cheval si elle ne lui apportait pas un peu plus d'attention.
Fortement épris de justice et d’équité, j’avoue avoir été un des rares dans la salle à refuser un quelconque sursis. Ce n’était nullement de ma part une sanction envers cette élève. Mais une première élève ayant été sanctionnée de façon "irrévocable" (précision apportée ce midi par le directeur) sans aucun délai supplémentaire octroyé, il me semblait profondément juste que l’élève suivante sur la liste des sanctionnées obtienne une punition de la même intensité, c’est-à-dire non assortie d’un délai de grâce complémentaire.
Il n’en a rien été : la majorité de la promotion a souhaité que le délai soit accordé. Je suis donc ressorti très peiné de cette réunion, peiné pour la première élève qui s’est vue sanctionnée –à faute identique– d’une manière différente de la seconde.
Il est vrai qu’il aurait facile pour moi de ne rien dire, d’autant que la seconde élève a pu alors voir en ma prise de position une sanction à son encontre. Mais ne rien dire et laisser une autre élève voir sa camarade "moins" punie m’était tout autant insupportable. J’ai donc choisi le camp de l’équité et de la justice, mais je ne suis pas sûr de ne pas m’être fait au moins une "ennemie" … Tant pis, j’assume !
Heureusement, et comme hier, il me reste toujours les photos pour oublier tout ça et repartir pour une nouvelle journée de mercredi :-)





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