Patrouille rurale

Patrouille rurale

lundi 22 novembre 2010

Difficile

Difficile journée que celle de ce lundi 22 novembre !
Difficile d’abord pour la jeune élève qui débutait ce matin à 07h00 sa semaine en tant que chef de poste. Quoique voilà 11 semaines que les élèves occupent le rang d’élève de garde, être responsable de ses camarades est une autre paire de manches. Mais ce matin, la pression s’est accrue d’un cran. En effet, les élèves avaient reçu pour consigne la semaine précédente d’être prêts pour l’appel à 08h30 et un départ en patrouille à 08h45. La chef de poste a donc procédé à l’appel à l’heure convenue et demandé à ses camarades, soit d’aller préparer leur chevaux pour être prêts à partir à 08h45, soit d’attendre les directives pour ceux qui patrouillaient en ville ou partaient au tonfa … avant que le directeur ne change la donne à 08h40, en redemandant à procéder à un second appel :
« Ne soyez pas impatients ! Vous vous apprêtez à partir, mais vous n’avez reçu aucun ordre ! C’est moi qui décide ! Quand il y a du brouillard, de la neige, de la pluie, JE donne les ordres de départ et de rentrée ! L’appel, c’est à 08h45 ! Chef de poste, faites l’appel !».
Consternation dans le regard de la chef de poste qui prend ces paroles comme une sanction de sa décision de demander à ses camarades de se préparer. D’autant que le directeur rajoute : « Patrouille de Chavigny, vous ne connaissez même pas le chemin que vous devez prendre ! ». Etonnement des élèves concernés dont aucun n’ose cependant réagir. Ou si timidement que le directeur ne l'entend pas. Pourtant, la directrice a donné le jeudi précédent le chemin à suivre et chaque élève l’a tracé sur sa carte.
La journée commence donc de façon un peu tendue, personne ne comprenant le pourquoi de ce qui apparaît comme des contre-ordres.

Difficile ensuite pour les élèves en patrouille équestre sur la commune de Chavigny, d’abord parce que pour se rendre sur la commune qui leur est assignée en patrouille, il y a trois quarts d’heure de cheminement. Ensuite, parce que les élèves ont entendu les consignes matinales du directeur et le « Vous tournez à gauche après le pont ! ». Un tournant qu’ils prennent à la lettre, sans vérifier leur carte et le chemin donné par la directrice, pour au final accomplir une boucle de 3, 5 kilomètres supplémentaires ! Un mauvais gag pour moi aussi qui avait pourtant tracé mon chemin mais qui ai obéit bêtement alors qu’un doute m’avait pourtant assailli au moment où nous nous sommes approchés dudit pont. Résultat, j’ai accompli les 3,5 km de détour … à pied. Ça m’apprendra à obéir bêtement et à ne pas réfléchir … alors que le directeur répète sans cesse aux élèves : « Penser, c’est commencer à désobéir ! ». Cherchez l’erreur ! ;-)
Difficile encore pour ces élèves qui s’étaient basés sur un temps de retour de 40 minutes … alors que le chemin obligatoire nécessitait plus d’une heure compte tenu de l’état des chemins très boueux :-(

Difficile aussi pour certains élèves de garde, qui ont débuté leur journée à 07h00 et qui ont dû enchaîner les travaux de garde, les six heures du cours de tonfa –un cours assez physique accompagné de la découverte des premiers bleus– et les quatre heures du cours d’environnement de 17h00 à 19h00. On a beau être jeune, ce type de journée est assez fatigante, mais ce devrait être pire demain puisque le même programme attend les élèves. :-/

Difficile toujours pour la chef de poste qui a dû rappeler à l’ordre pas moins de cinq fois en douze minutes ses camarades de classe un peu dissipés en début de soirée lors du cours d’environnement :-(

Difficile enfin pour moi qui a choisi d’enchaîner l’activité matinale de la garde dès 07h00, l’accompagnement des élèves en patrouille équestre à Chavigny avec plus de 13,5 km à pied sur des chemins parfois très boueux et escarpés, le suivi photographique des élèves lors du cours de tonfa dans l’après-midi et enfin le cours d’environnement de 17h00 à 21h00. J’avoue, n’ayant jamais accompagné complètement une patrouille équestre en milieu rural, que j’ai un peu préjugé de ma capacité à enchaîner quatorze heures de présence sur le terrain, d’autant que je me suis fixé le même programme pour le lendemain :-(

Difficile en plus à gérer à 21h10 des comportements enfantins qui entraînent des disputes que je juge autant inconcevables qu'inadmissibles passés 15 ans. Ça fait du bien un peu de quiétude dans un groupe mais ça n'était visiblement pas pour ce soir-là :-(

Heureusement, et comme toujours, il me reste les photos pour oublier tout ça et repartir pour une nouvelle journée :-)





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