Patrouille rurale

Patrouille rurale

dimanche 31 octobre 2010

Deux mois déjà !

Voilà un dimanche qui tire à sa fin, une semaine qui se clôt, et déjà le terme du second mois que les élèves ont passé à l’école. Soit bientôt le tiers de la formation. L’occasion de dresser un premier bilan.

Mon premier regard sur cette formation, c’est que c’est loin d’être une partie de plaisir où on se la coule relax, façon faculté*. La formation est physique et il faut avoir la santé pour enchaîner les semaines, même si le planning de l’école a été rectifié cette année, avec une semaine de garde alternée par une semaine de repos, suivie d’une semaine de pansage elle-même suivie d’une semaine de repos. "Semaine de repos" signifiant "semaine limitée aux seules heures de cours".
Malgré cet aménagement, les cours en salle qui alternent avec les marches, les missions, les patrouilles et les travaux équestres nécessitent une bonne forme physique … et aussi une bonne motivation. Parce que les cours dispensés ne sont pas de tout repos non plus : la découverte de la rédaction d’un rapport de police, la connaissance des maladies équestres, l’enseignement des animaux nuisibles ou chassables demandent une attention que l’activité physique a vite fait de mettre à mal. J’avoue donc, que comme les élèves, il m’arrive d’avoir des passages à vide quand je me retrouve en salle de cours :-(

Mon second regard confirme ce que j’avais découvert en 2008-2009, c’est que cette formation est en relation directe avec ce qui se passe sur le terrain quand on doit patrouiller à pied ou à cheval. Au moins les élèves ne seront-ils pas surpris une fois en poste ! :-)
Ils apprennent aussi à travailler sept jours sur sept. Et même si le dimanche est encore une sacro sainte institution dans notre pays, dans les faits il en va tout autrement et les élèves découvriront que tant en brigade équestre qu'en environnement, il leur arrivera de travailler sept jours dans la semaine ... comme à l'école !

Mon troisième regard concerne les élèves. Cette école est réellement une école de la vie. Elle apprend l’ordre, la discipline, la solidarité, la cohésion, la précision, l’obéissance et le commandement. Chaque élève qui oublie une seule de ces notions ne sera pas dans le carré final, celui dont les éléments sont assurés de bénéficier des meilleures places en stage puis dans la vie professionnelle, sous réserve évidemment que les leçons soient apprises. Certains élèves ont déjà intégré tous ces paramètres et sont en lutte pour la place de major de la promotion. Pour les autres, il est plus que temps de se réveiller parce que le premier conseil pédagogique va se tenir en novembre ! Après, il risque de ne rester que les yeux pour pleurer.
Les élèves ont d’ailleurs été prévenus dès les premières minutes dans l’école. J’ai retrouvé dans mes notes quelques paroles du directeur à 09h15 le 6 septembre : « Tout le monde ici a ses chances. Vous travaillez, vous êtes volontaire par vos actions, vos travaux. Les gens qui se mettent en avant par leur travail, ce seront les premiers servis. En aucun cas, il ne doit y avoir de bagarre ou de jalousie. Vous êtes unis, vous êtes un groupe. »



* Attention, je n’écris pas que l’on se tourne les pouces quand on est sur les bancs de la fac. Ayant passé six ans sur les bancs de la faculté, je sais de quoi il retourne. Mais en faculté, on ne passe pas deux heures à travailler avant ou après avoir suivi quelques heures de cours. Et ce sont justement ces heures de travail physique qui changent tout !

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