Alors que les élèves partis à Uzès sont de retour, une partie de ceux restés dans le Soissonnais étaient en mission ce matin en ville. Leur action : diriger de bon matin les exposants à l’occasion d’une brocante organisée par une association de commerçants locaux, un événement annuel qui draine énormément de monde. Sur le papier, un travail de quelques heures qui paraît on ne peut plus simple : le chaland a une place attribuée, une place qui est numérotée au sol, il suffit de s’y installer. Dans la pratique, c’est tout autre chose !
Je retiens d’abord que la municipalité n’a délivré l’autorisation écrite que le samedi précédent l’évènement. Histoire de stresser l’organisateur, il n’y a pas mieux. Mais si c’était le seul stress de celui-ci ! Une part importante des vendeurs n’a rien réservé (afin d’économiser les frais de réservation) et tente donc de s’installer, au culot, où bon lui semble. En faisant fi des interdictions de stationner pour cause de plan Vigipirate, des interdictions visant à laisser libre les intersections, entrées de rues et ronds-points pour l’accessibilité des secours, mais surtout en tentant de s’installer sur des emplacements déjà attribués.
La méthode est simple : je pose en vitesse mon fourgon en partant en courant sous le premier prétexte venu, du genre « J’aide à décharger un collègue », « J’en ai pour une minute, je reviens ! », « Je vais chercher mon autorisation restée dans la voiture de mon épouse ! » et je reviens une fois que le placier (ou l’élève garde) a le dos tourné. Certains y vont même en force : je m’installe de facto et après je crie au scandale (sur l’organisateur, le placier, l’élève, les autres commerçants, …). Voire en force et au culot : « T’as ton papier comme quoi cet emplacement est le tien ? ». Le commerçant concerné m’avouant que cette méthode fonctionne souvent, même quand le premier arrivé est dans son droit … mais qu’il n’est pas venu avec le papier « officiel ».
Il faut donc une sacrée dose de patience et de fermeté pour arriver à garder un semblant d’organisation, d’autant que certains usent de tous les subterfuges possibles : on fait copain copain avec l’élève garde, en usant force compliments : « Jolie tenue », « Vous êtes agréables à regarder », voire même : « Tiens, j’ai failli faire cette école ! ».
Au final, ça n’a duré que quelques heures, mais ce fut loin d’être de tout repos, d’autant qu’à Soissons ce matin, par 7° seulement, il ne faisait pas chaud chaud !
Quant à l’humour de mes compatriotes … ?! Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu la remarque : « Il est garé où votre cheval ? ».
Franchement, ça n’est déjà pas drôle à la première audition, mais au terme de la troisième ou quatrième fois, ça devient assez … lourd. Mais un élève garde doit garder sourire et politesse en toute circonstance !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire