Patrouille rurale

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samedi 12 février 2011

Usantes

Moment important hier dans la vie de la promotion 18 : le second conseil pédagogique. Temps d’échanges entre la direction de l’école et les deux déléguées de classe. D’un côté, un directeur qui énonce les notes, donne un classement, fait des remarques, pose des questions pour comprendre, et de l’autre, deux élèves qui doivent soit acquiescer s’il n’y a rien à ajouter au constat énoncé, soit défendre en argumentant pour remonter la cote d’une élève à partir d’un élément qu’elles jugent en mesure de redorer un blason un peu gris.
A cinq semaines de la fin de la formation à l’école (il y a trois semaines de stage à suivre), ce conseil m’apparaît cependant plus comme un bilan définitif que comme un bilan d’étape. Certes en cinq semaines, on peut toujours faire des prouesses, mais quand on n’a pas su briller durant 23 semaines, le retard à remonter est parfois impossible.
Trente et un élèves dans cette formation, il y a donc un premier et un dernier. Il faut 12/20 pour obtenir le diplôme de l’école. La première élève est à 13,83/20 et la dernière est à 12,00/20. Autrement dit, tous les élèves de cette promotion sont en capacité d’obtenir leur diplôme !
C’est à mes yeux une excellente nouvelle. Sous réserve cependant que les notes obtenues en contrôle de topographie la veille et les notes à venir ne viennent pas baisser la moyenne des notes en cours. Et que les notes de garde, non prises en compte dans cette moyenne parce que tous les élèves n’ont pas encore été chef de garde, ne soient pas non plus inférieure à 12/20.
Que tout le monde soit en mesure de décrocher son diplôme, c’est évidemment bien. Par contre tout le monde ne sera pas demain en garde équestre, en garde environnementale ou en police municipale, parce que tout le monde n’a pas le profil. Plusieurs élèves ont découvert que ce n’était pas la voie qu’ils souhaitaient suivre professionnellement.

Dans tout ce que j’ai entendu à l’occasion des deux heures de discussion, j’ai retenu une petite phrase du directeur, phrase qui qualifiait la promotion : « Cette promotion ne m’a pas posé de souci particulier. Mais j’ai eu l’impression de m’adresser à des gamines : je vous inculque la rigueur, mais ça rentre par une oreille et ça sort par l’autre ! Vous avez été usantes ! »
Pour une fois, je suis pleinement d’accord avec le directeur.


C’est l’oreille par où ça rentre ou par où ça sort ? :-))

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