Jusqu’à ce jour, mes photos et mes textes ont été édités dans des tas de revues et de journaux, grand public comme professionnels, dans diverses langues et en divers pays. Je ne me rappelle plus l’impression (la joie ? la fierté ?) que m’a fait ma première publication. Peut-être était ce dans un fanzine estudiantin en 1978, ou alors encore plus ancien dans le journal du lycée, peut-être …
J’ai oublié.
J’ai quelques souvenirs d’avoir ressenti de la fierté pour ma première publication en tant que rédacteur en chef en 1993, pour mes premières photos publiées au Japon en 2009, ou pour telle ou telle publication dans une revue de renom.
Depuis quelques jours, j’ai en main mes premiers livres, résultat d’un travail très long. Jamais un travail édité ne m’avait demandé autant de temps, d’investissement ! Quelques articles avaient déjà par le passé nécessité 10 ou 25 heures de travail. Mais là, c’est dans un premier temps près de 700 heures de travail en 2008-2009, puis 450 heures en 2010. Ce n’est donc plus en heures ou en jours de travail qu’il faut parler mais en trimestres !
Un livre, ce n’est plus un journal, un magazine, une revue ... Ça a sa place sur un bureau, dans une bibliothèque, sur une table de chevet ... Sa présence est tout autre.
Depuis ce matin, mon travail sur la p14 est officiellement en vente tant sur le net que chez les libraires. J’ai ainsi l’impression d’avoir changé de dimension, d’avoir passé un seuil, de n'être plus tout à fait le même.
Sentiment d'autant plus particulier que depuis deux jours, j'éprouve aussi la sensation d'avoir retrouvé mes 18 ans, quand j'avais intégré une école militaire.
Je me suis ainsi surpris hier à poser des questions en cours de soins équins ... comme les autres élèves :-)
Je suis donc depuis deux jours, comme les 33 élèves : à écouter les cours, prendre des notes, participer aux travaux. Moi qui croyais connaître ce que proposait cette école, je me rends compte que le vivre intégralement tout en faisant mon travail d'auteur est une aventure encore plus hasardeuse ... mais ô combien passionnante.
Je dois alors aimer les aventures. Car je suis comme les élèves : avec un grand sourire dans le regard.
Néanmoins, pour baisser la pression, je suis allé hier matin photographier une dernière fois les chevaux en pâture.
Visiblement, ils ne stressent pas, eux, de reprendre patrouilles et formation !
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