Lundi 13 septembre. Cours de dressage de cheval de police.
Eugénie monte Lex sous les conseils avisés et l’œil scrutateur du directeur. La barre a été placée à 1,30 mètre. Eugénie n’a jamais sauté plus de 1,10 mètre. Elle ne chevauche Lex que depuis quelques minutes et n’a jamais monté auparavant ce cheval. Lex, un selle français alezan qui n’a plus travaillé depuis deux mois. Pourtant, elle vient sans frémir de sauter 0,80 m, puis 1,00 m, puis 1,10 m puis 1,20 m.
Trente deux paires d’yeux la regardent, captivés.
Silence dans la carrière.
La voix du directeur claque.
– Allez, quand je vous dis « Maintenant ! », vous y allez ! Compris ?
– Oui monsieur !
– Allez, au galop ! … On regarde son obstacle ! … Laissez-le aller ! L’obstacle ! Regardez l’obstacle, nom de Dieu ! … Ne me touchez pas les rênes ! … Allez, … MAINTENANT !
Le cheval s’élève et sans sourciller passe l’obstacle. Quoique élève, Eugénie est restée maître de son sujet.
Il est 15h10. Eugénie n’a découvert Lex qu’à 14h57. Treize minutes seulement ont suffit pour lui permettre de s’élever un peu plus près du bonheur.
– Ça vous plaît ?
– Oui monsieur !
– Allez, ça sera votre cheval de police !!!
Lundi 13 septembre. Le 13 a porté bonheur à Eugénie.
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