Depuis que j’écris sur ce blog, j’essaye de tenir des propos compréhensibles, qui ne prêtent pas à l’interprétation, qui ne soient pas sujet à polémique.
Je prends néanmoins ce matin le risque de laisser naître quelques questions sur les propos que je vais rédiger. Le directeur de l’école me reproche souvent de philosopher. Pourtant, si mes propos restent quelque peu dans le brouillard aujourd’hui, c’est justement pour une question très philosophique : Peut-on toujours dire la vérité ?
J’ai pris hier le risque de traiter de la démission d’une élève, rendant public un fait non encore officialisé par la direction de l’école, en réfléchissant bien à chacun de mes mots afin de ne blesser personne tout en étant dans la vérité. Quelque part, j’ai dû écrire juste puisque l’élève concernée m’a adressé un SMS pour me dire « Merci pour ce que tu as fait sur le blog ». Une autre élève m’a écrit que la chanson que j’avais choisie pour atténuer la tristesse de mon billet « fait passer beaucoup d’émotion ».
J’ai retenu de mes précédents reportages que l’on ne contrôle jamais tout, et ce quelque soit le niveau de préparation, quelle que soit la façon dont on se protège. J’en ai fait l’amère expérience en octobre et je l’avais contée dans le billet du 4 octobre, Phrase assassine. A l’époque, j’avais déjà un autre sujet de réflexion que j’avais souhaité illustrer par une musique. Mais j’avais hésité … à cause justement de cette question : Peut-on toujours dire la vérité ?
J’avais donc choisi une chanson de 1970, "Wild Word" de Cat Stevens pour illustrer musicalement ce sujet. Deux mois plus tard, le sujet –j’emploierai même le terme "problème"– est toujours là.
J’avais publié en conclusion de mon billet du 11 octobre : « Je suis conscient que je modifie le cours des choses. Le tout me tracasse énormément. »
Je suis aujourd’hui encore plus tracassé. … J’ai tenté d’en parler à une élève mais je n’ai pas su. … Wild World, monde sauvage … La chanson contient en filigrane le message. L’émotion aussi.
Comme je pense que l’on ne peut pas toujours dire la vérité, je m’arrêterai là. La réponse sera publiée sur ce blog le 2 avril 2011. Les plus perspicaces des élèves devraient pouvoir jouer "Les Experts à Cuffies" et trouver la solution ! Si tel est le cas, je souhaite qu’ils restent silencieux vis-à-vis de leurs camarades. ;-)
Et puisque l’on est dans le flou … :-)
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